À l'occasion de la présentation des résultats 2009-2010 de Cartier Saada aux analystes des différentes sociétés de Bourse de la place, le management du spécialiste de la conserverie d'olives et d'abricots a dressé, vendredi dernier, le bilan des quatre années ayant suivi son introduction en bourse. «Le principal objectif de l'introduction en Bourse a été de lever des fonds pour investir dans le stockage», rappelle d'emblée Hassan Debbagh, directeur général de l'entreprise. Et il faut dire que le résultat a été satisfaisant. Actuellement, et grâce aux investissements réalisés depuis l'introduction en Bourse (IPO), la capacité de stockage de la société s'élève à 6.000 tonnes pour l'olive, alors qu'elle ne dépassait guère les 3.000 tonnes à fin 2006. «Quant aux installations de production, elles peuvent aujourd'hui traiter jusqu'à 7.500 tonnes d'olives et d'abricots confondus», apprend-on auprès du management du producteur de conserves. Dans ces conditions, la société, qui réalise 93% de son chiffre d'affaires à l'export, a ainsi pu «faire progresser en continu ses indicateurs financiers et ses taux de marge sur toute la période 2007-2010», signale Hamza Tazi, consultant au sein d'UFC, cabinet accompagnateur de Cartier Saada. Au final, cette dernière a fait passer ses bénéfices de 4 MDH au 31 mars 2007 à 11,6 MDH au terme de l'exercice écoulé, ce qui fait accéder l'entreprise au cercle fermé des sociétés cotées qui ont pu dépasser les prévisions annoncées au moment de l'IPO. «Cartier Saada a réalisé des surperformances allant de 7% à 18% par an au niveau des résultats nets réalisés en comparaison avec ceux prévus dans le business plan sur les trois dernières années», ajoute Tazi. Au niveau de la stratégie de Cartier Saada pour les années à venir, Hassan Debbagh a affirmé en marge de la réunion de la semaine dernière que le top management comptait capitaliser sur les plans gouvernementaux Maroc Vert et Maroc Export Plus pour définir ses investissements futurs, et ce, afin de renforcer le positionnement de la société dans les marchés internationaux. Cependant, en termes de croissance externe, H. Debbagh et ses consultants regrettent les difficultés que rencontre la société dans la conclusion de deals avec d'autres structures. «À plusieurs reprises, Cartier Saada a essayé de se rapprocher d'autres sociétés. Mais au moment de la finalisation du deal, elle a souvent été confrontée au désistement de leurs propriétaires», signale Noureddine Chammat, DG d'UFC. Cela n'empêche que Cartier Saada présente aujourd'hui des perspectives prometteuses, comme en témoignent les analystes d'Integra Bourse. «Compte tenu de la diversité de la qualité des produits Cartier, l'augmentation progressive de la consommation mondiale d'olives, la politique de distribution soutenue ainsi que la bonne campagne agricole attendue, la société devrait générer des revenus en hausse de 11 % en 2010».