Le Salon dédié à l'e-commerce a ouvert ses portes, le 30 mai, à l'Office des foires et expositions de Casablanca. La deuxième édition de ce salon, organisée par la FNEM (Fédération nationale du e-commerce au Maroc) jusqu'au 2 juin, réunit plus de 500 experts en e-commerce et e-marketing ainsi que plusieurs intervenants, qui animeront pendant 4 jours près de 80 conférences sur des sujets relatifs à un secteur prometteur. En effet, selon le Centre monétaire interbancaire (CMI), le premier trimestre 2013 a connu un essor considérable comparé aux résultats de la même période un an auparavant. En trois mois, les paiements en ligne ont atteint un montant global de 219 MDH, soit une progression de 35% par rapport au 1er trimestre 2012. Au total, quelques 381.760 opérations de paiement en ligne ont été enregistrées au 1er trimestre 2013, contre environ 280.000 durant la même période l'an dernier. Globalement, 97% des opérations ont été réalisées par les détenteurs de cartes bancaires marocaines, pour un montant global de près de 200 MDH, le reste ayant été réalisé par des cartes bancaires étrangères. Mensuellement, depuis début 2013, la totalité des transactions est effectuée par un peu moins de 58.000 porteurs de cartes bancaires marocaines différentes. Chacun d'eux effectue une moyenne de 2,14 opérations par mois pour un panier moyen de 538,8 DH. Un secteur en phase de structuration... Les problématiques auxquelles est confronté le secteur du e-commerce se situent à plusieurs niveaux. Tout d'abord, les processus législatif relatifs à la protection de l'e-consommateur sont à un stade de mise en œuvre qui dure. «Aujourd'hui, les choses évoluent doucement mais surement. Il existe 12 lois actuelles portant sur le droit numérique au Maroc. Néanmoins, il y a encore beaucoup à faire pour développer les lois qui portent sur la protection du consommateur. Il n'en existe pour l'instant qu'une seule faisant référence au code numérique pour la protection de l'e-consommateur», précise El Amine Serhani Al Idrissi, PDG de la FNEM. En effet, les lois qui ont été mises en application à ce jour portent sur les données personnelles telles que la loi 19.08, ou celle relative à la protection du consommateur (31.08), mais aucune à ce jour n'établit de règles précises. Autre fait saillant, les études réalisées par «Maroc Télécommerce», ne prennent en compte que le paiement par carte de crédit qui lui ne représente que 3% du Chiffre d'affaires du secteur. Reste à préciser que le paiement sur place, une fois l'achat en ligne finalisé reste le moyen de paiement le plus utilisé par le e-consommateur marocain. Enfin, pour pallier aux besoins du secteur et instaurer une confiance pérenne entre le consommateur et le cyber-marchand, la FNEM veut créer «Le portail du e-consommateur», une plateforme qui aura pour objectifs de défendre les intérêts des e-consommateurs et d'être ainsi autorisée à poursuivre des actions en justice pour lutter contre la cybercriminalité.