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La saison estivale sauvée par les nationaux et les MRE
Publié dans La Vie éco le 05 - 09 - 2003

Le tourisme intérieur a enregistré une hausse de 20% n Le tourisme
d'affaires est en chute libre.
Les grands groupes hôteliers, bien structurés, résistent à
la crise.
Le tourisme national réussira-t-il, cette année, à amortir le choc de la conjoncture internationale ? Si l'on se fie aux chiffres officiels, on assistera au meilleur des cas à une stagnation des entrées par rapport à l'année dernière. En effet, les arrivées cumulées de janvier à juillet 2003 affichent tout juste une baisse de deux points par rapport à la même période de 2002, alors que les nuitées sont en recul d'un point. Par région, et toujours pour la même période, en dehors de Fès dont le tourisme va mal depuis plusieurs années et qui enregistre une baisse de 7 % pour les arrivées et de 6 % pour les nuitées, c'est Casablanca qui semble le plus souffrir de la conjoncture actuelle. La capitale économique a vu, sur les sept premiers mois, ses arrivées de touristes étrangers chuter de 6 % avec un nombre de nuitées en baisse de 12 %, ce qui était somme toute attendu.
En dehors de la France, tous les marchés émetteurs sont en baisse
Explications : au Maroc, le tourisme d'affaires est partout en net recul et Casablanca subit les conséquences des attentats terroristes de Mai dernier (il faudra évidemment du temps pour qu'elle amortisse le choc).
Quant à Marrakech, elle confirme son rang de destination touristique majeure dans la mesure où malgré le fait qu'elle ne soit pas une ville côtière, elle a réussi à maintenir le nombre de ses nuitées au même niveau que l'année dernière, et ce en dépit d'une baisse de 1 % du nombre des arrivées dans la ville entre janvier et juillet 2003.
Par ailleurs, les villes qui enregistrent des performances positives sont Agadir avec une hausse des arrivées de 3 % et une progression des nuitées de 4 %, Tétouan avec une progression (respectivement) de 7 et 5 % et Tanger avec 6 et 5 %. Ces chiffres méritent néanmoins d'être nuancés par deux éléments. Le premier réside dans le fait qu'à l'exception du marché français, les arrivées en provenance des principaux marchés émetteurs européens sont nettement en baisse. Ainsi en est-il pour le marché allemand qui affiche moins 36 % pour les arrivées et moins 31 % pour les nuitées. Il en est de même pour le marché espagnol qui enregistre une baise de 15 % aussi bien pour les arrivées que pour les nuitées. Le nombre de touristes italiens a, à quant lui, chuté de 18 % avec une baisse des nuitées de 21 %. Seul le marché français connaît, comme on l'a souligné, une hausse de 5 % du nombre d'arrivées avec une progression des nuitées de
7 %. Le deuxième élément concerne la part des MRE dans ces «performances», car si leur nombre est resté relativement le même entre janvier et juillet en comparaison à la même période de l'année passée, le boom enregistré au mois de juillet 2003 par rapport au même mois de 2002 est sans précédent. En effet, leur nombre a augmenté de 34 %, avec une progression des nuitées de 29 %.
Les villes côtières ont fait le plein de touristes nationaux
Au vu de ces chiffres, et des projections des professionnels sur le mois d'août, celui-ci connaissant toujours, d'après eux, un léger mieux par rapport à juillet, il semble bien que l'année sera sauvée principalement par les MRE et les touristes nationaux. Car, même dans cette conjoncture morose, il était difficile durant les mois de juillet et août de dénicher une chambre dans les villes balnéaires du Nord ou du sud du pays, malgré les déprogrammations de certains tour-opérateurs étrangers. Et pour cause ! les Marocains sont de plus en plus nombreux à voyager comme l'attestent les chiffres du mois de juillet. Ils étaient en effet au total près de 360 000 à se déplacer à l'intérieur du pays durant ce mois, soit 20 % de plus qu'en juillet 2002, avec un nombre de nuitées en augmentation de 14 %. Pour les sept premiers mois de l'année, leur nombre est en augmentation de 9 % par rapport à la même période de 2002. Le nombre de nuitées qui leur est attribué s'est quant à lui apprécié de 7 %. On ne s'empressera pas d'expliquer le phénomène par telle ou telle décision ou opération, car de l'avis même des professionnels, c'est un tourisme qui reste encore spontané et qu'il s'agira de domestiquer par des opérations mieux ciblées et mieux adaptées aux bourses des nationaux ainsi qu'à leurs habitudes. La majorité des professionnels a été surprise par la dynamique de ce tourisme intérieur qui, ne l'oublions pas, dope et fait tourner le commerce beaucoup plus que le tourisme étranger de masse. On l'a constaté à Agadir, le commerçant lambda était cette année ravi de recevoir son concitoyen ; les petits hôtels et autres pensions affichaient complets. Un phénomène qui a été aussi constaté dans une ville comme Marrakech, mais de manière moins régulière durant juillet et août, ce qui démontre l'inadéquation structurelle qui existe entre l'offre et la demande en matière de tourisme intérieur. Qu'en en juge, Marrakech, malgré la stagnation du nombre des arrivées et des nuitées citée plus haut, a connu tout juste un taux d'occupation de 41 % au mois de juillet, soit 21 000 lits, et moins de 3 % par rapport à juillet 2002. Et de l'avis même du président du CRT de cette ville, Kamal Bensouda, le mois d'août est resté aussi relativement morose dans la mesure où les premiers chiffres recueillis dévoilent une accentuation de la courbe descendante des marchés émetteurs européens.
Le marché espagnol est en baisse, selon lui, de 30 %, l'italien de 50 %, et un recul similaire est constaté chez les Allemands. Résultat, le chiffre d'affaires des hôtels 3 et 4 étoiles de la ville durant ce mois d'août est en baisse de 20 % par rapport au mois d'Août 2002, et les hôtels de luxe ont connu une baisse encore plus forte.
Les clubs ont tourné à plein régime
Encore une fois, heureusement qu'un rush des nationaux vers Marrakech a été constaté durant la semaine du 13 au 20 août. Selon Kamal Bensouda, les carnets de commande pour les mois de septembre et octobre sont pratiquement vides. Que faire alors ? Pour lui, il est temps de concevoir une stratégie et une politique de promotion spécifiques pour mieux exploiter les créneaux à fort revenu, en l'occurrence le tourisme d'affaires et de l'incentive. D'ailleurs une cellule est en train de réfléchir à cette politique.
Mais il faudrait bien d'autres idées pour sortir le tourisme national de son marasme, sinon les nouveaux investissements enclenchés aujourd'hui dans différentes régions ne serviraient pas à grand chose. Certains groupes l'ont bien compris, et ne le cachent pas. Marc Thepot , directeur d'Accor Maroc parle d'une saison très bonne pour son groupe avec un taux d'occupation de 90% dans l'hôtellerie économique durant cet été. Les clubs ont tourné aussi avec des taux entre 80 et 90 % et les hôtels de luxe ont aussi bien marché. «On s'est aperçu qu'il y a un marché local intéressant, dit-il, y compris pour les 5 étoiles, cette clientèle locale était inattendue». Nul doute qu'elle le sera désormais. Nos professionnels qui continuent de se tirer dans les pattes doivent comprendre qu'on attend plus le touriste, mais qu'on va le chercher.


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