La caisse de sardine de 20 à 24 kg est achetée à 350 DH par les revendeurs au marché de gros. Une offre moins abondante et l'approche de Ramadan sont derrière l'inflation. A environ deux semaines de l'avènement de Ramadan, les prix du poisson s'envolent, flirtant avec des sommets rarement atteints. Pratiquement toutes les espèces sont concernées, surtout celles qui sont les plus consommées, et ce, indépendamment des villes ou des quartiers. A Casablanca, par exemple, que ce soit au marché central, à celui de Benjdia ou, plus loin au Maârif, la hausse est patente. Le merlan, par exemple, se vend entre 80 et 100 DH le kilogramme tandis que la sardine atteint 30 DH. Au marché central, le pageot frôle la barre des 100 DH alors que le pageot royal se négocie à 20 ou 30 DH de plus. Le saint-pierre est vendu entre 130 et 140 DH de même que la dorade. Les crevettes roses, elles, s'écoulent à 120 DH tandis que le calamar démarre à partir de 100 DH. Le thon affiche 160 DH le kilo, la raie autour de 300 DH et le merlan entre 85 et 95 DH. Les vendeurs, d'habitude ravis par les hausses de prix synonymes de meilleur chiffre d'affaires, se plaignent vu que la consommation ne suit pas. «Les prix trop élevés contraignent les clients à réduire la quantité achetée quand ils ne les font pas fuir tout bonnement», se plaint Abdelwahed, poissonnier au marché central. Les commerçants espèrent une accalmie avant Ramadan Comment justifier alors cette hausse subite des prix pour les espèces les plus répandues ? D'abord par une offre moins abondante sur le dernier mois, même si globalement la quantité débarquée a augmenté, comparativement à la même période de l'année précédente. En effet, les statistiques de fin avril 2013 de l'Office national des pêches (ONP) font état d'une baisse de près de 19% entre le mois de mars et celui d'avril, passant ainsi de 92 707 tonnes à 75 161 tonnes. Corrélativement la valeur s'est beaucoup appréciée. Pour certaines espèces, la hausse atteint même 122%, comme c'est le cas pour le maquereau ou 74% pour la sardine. «Nous ne pouvons rien faire devant la hausse des prix qu'on rencontre au port», déclare Mokhtar, vendeur de poisson à Benjdia avant d'ajouter que «même le poids des caisses n'est plus comme avant». Aujourd'hui, une caisse de merlan de 14 kg atteint 1 000 DH, les crevettes 1 200 DH la caisse de 11 kg et la caisse de sardine de 20 à 24 kg se vend parfois à 350 DH. Ensuite, avec l'approche de Ramadan, les prix risquent de s'envoler. Les poissonniers espèrent toutefois une accalmie d'ici là.