Hausse généralisée des prix Karim Ben Amar Pendant le mois de Ramadan, comme chaque année, le prix du poisson s'enflamme. Qu'il soit blanc ou bleu, le poisson, aliment très prisé par les foyers marocains en cette période de jeûne monte en flèche et bat tous les records. C'est le cas du merlan par exemple qui frôlé la barre des 100 dhs le Kg. Mais qu'elles sont les raisons de cette hausse vertigineuse ? En tournée dans les marchés casablancais, Al Bayane est allé à la rencontre vendeurs et consommateurs. Tour d'horizon. Le mois sacré de Ramadan rime aussi avec hausse des prix. C'est le cas du poisson qui atteint de bien tristes records. Produit alimentaire très apprécié par les foyers marocains de toutes les régions du pays, voilà qu'il se négocie à prix d'or. Pourtant dans les marchés, les étales sont pleines de poissons frais. Ce n'est donc pas le produit qui se fait rare. Lors de nos pérégrinations dans certains marchés de Casablanca, dont celui de Maârif et de Badr, la couleur est annoncée dès l'entrée du souk. Les crieurs font la publicité de leurs produits et du prix qui va avec. La sardine, poisson très consommé durant le mois sacré, se négocie aux alentours de 20 dhs le Kg. Mustapha, un vendeur de poissons du marché Badr souligne que ce poisson bleu a beaucoup de succès durant le mois de Ramadan. « Sur toutes les tables du Ftour des foyers marocains, la sardine est incontournable. D'une part le poisson est gustativement très apprécié mais il est aussi plein de vitamines ». Mais lorsqu' on penche plutôt pour le poisson blanc, les prix sont tout autre. Il faut compter pas moins de 80 ou 90 dhs le Kg, et entre 90 et 100 dhs le Kg de merlan. Quant à la crevette, elle est littéralement hors de prix. Il faut débourser 120 dhs pour le Kg de crevette de petit calibre et la bagatelle de 170 dhs pour le calibre moyen. En réponse à une question sur les raisons de cette montée en flèche, Mustapha, vendeur de poissons ayant pignon sur rue dans le marché Badr, assure que si les prix sont aussi élevés pour le consommateur, c'est aussi à cause de la demande accrue en ce mois sacré. « La météo qui n'est pas favorable joue aussi un rôle dans la montée vertigineuse des prix du poisson ». Mais ce qui fait grimper les prix de manière scandaleuse, c'est la spéculation. « Il faut savoir que la halle de poisson se vend 4, 5 à 6 fois avant d'atterrir sur les étals des marchés. Cette pratique malsaine fait grimper le prix du poisson. Le pire, c'est qu'au Maroc, nous ne souffrons pas d'une rareté du produit. Nos mers sont très poissonneuses », indique le vendeur de poisson. Le consommateur quant à lui n'a d'autre choix que de subir. Abdelwahed, grand amateur de poissons informe que durant ce mois, la consommation atteint tous les records. « Curieusement, la consommation atteint son pic. Mais malheureusement, les actes spéculatifs bloquent le consommateur puisque le prix qui est censé être abordable atteint de tristes records ». « Pour pallier à cette irrégularité, il faut que le gouvernement se décide enfin d'intervenir et bannir cette pratique malhonnête qui pénalise les consommateurs mais aussi les pêcheurs », conclu-t-il.