Les activités non agricoles ont progressé de 4.8% et la valeur ajoutée agricole a baissé de 8.6% au troisième trimestre. Le BTP continue son ralentissement. La croissance est tirée principalement par la demande intérieure. La croissance de l'économie marocaine s'est très légèrement améliorée au cours du troisième trimestre de cette année. Le taux de progression du PIB s'est établi à 2,9%, selon la dernière estimation publiée par le Haut commissariat au plan (HCP). Au deuxième trimestre, rappelons-le, le PIB n'avait progressé que de 2,3% et au premier trimestre de 2,8%. Mais, globalement, le rythme de croissance demeure encore lent. A la même période de 2011, la croissance avait été de 5%. C'est dire si le fléchissement est bien net. Comme le précise le HCP, le facteur déterminant de ce ralentissement, c'est bien sûr la baisse de la valeur ajoutée agricole (-8,6%), consécutivement à une production en baisse de 39% pour les trois principales composantes des céréales (blé dur, blé tendre et orge) et de 46% pour les légumineuses. Les activités non agricoles, en revanche, se sont plutôt bien comportées avec une croissance de 4,8%. Elles ont été tirées par l'énergie (+13,8% en glissement trimestriel) et principalement par l'énergie électrique, les mines (+2,7%) et les activités tertiaires, en particulier les télécommunications (+7,7%). Le BTP, par contre, n'arrive pas à se sortir du ralentissement qui l'affecte depuis le début de l'année. Ceci du côté de l'offre. Au plan de la demande, c'est, sans surprise, la consommation finale, notamment celle des ménages, qui soutient la croissance. En témoignent la hausse des importations de biens de consommation et des crédits à la consommation, respectivement de 6,5% et 12%. L'investissement, notamment industriel, s'est modérément redressé, pour sa part, selon le HCP, qui fonde son estimation sur la croissance des importations de biens d'équipement (+7%). Quant aux exportations, autre composante de la demande, elles n'ont que faiblement progressé (+0,7% au troisième trimestre). Les exportations toujours en panne Quelle sera la situation au dernier trimestre de cet exercice ? Difficile de le savoir, même si, ici et là, on prévoit, dans le meilleur des cas, le maintien du même niveau de croissance que celui enregistré au troisième trimestre. Si cela se réalisait, la croissance économique pour l'ensemble de l'année 2012 devrait se situer autour de 2,8/2,9%. Pour mémoire, le FMI prévoit pour le Maroc une croissance de 2,9%. La prévision du HCP est un peu moindre : 2,4%. Quant au gouvernement, il continue de tabler sur une hausse du PIB de 3,4%. C'est d'ailleurs à partir de cette prévision qu'il a estimé son déficit budgétaire à 5% du PIB, soit, en valeur, 43,6 milliards de DH, au lieu de 50,1 milliards de DH en 2011.