L'année 2024 marque un tournant décisif pour le secteur financier marocain. Entre le lancement du marché à terme, la restructuration de la Bourse de Casablanca et l'adoption d'une ambitieuse stratégie de finance climat à l'horizon 2030, le Royaume consolide son positionnement comme hub financier régional et acteur clé du développement durable. Suivez La Vie éco sur Telegram L'année 2024 marque un tournant stratégique pour le secteur financier marocain, porté par des initiatives majeures visant à renforcer la résilience économique, moderniser les infrastructures financières et aligner la finance nationale sur les exigences du développement durable. Parmi ces initiatives figurent le lancement du marché à terme ainsi que l'adoption d'une Stratégie de développement de la finance climat à l'horizon 2030, illustrant ainsi la volonté du Maroc de consolider la résilience et la compétitivité de son écosystème financier. Ces transformations incarnent une stratégie claire visant à positionner le Royaume comme un hub financier régional, aligné sur les normes internationales et les impératifs de durabilité. Marché à terme : une avancée majeure pour la modernisation financière L'année 2024 a connu une avancée déterminante pour le marché des capitaux marocain : le lancement du marché à terme, inauguré à Casablanca en novembre. Ce nouvel outil permet aux entreprises, aux banques et aux investisseurs institutionnels de mieux gérer leurs risques financiers tout en améliorant la liquidité et l'attractivité des marchés nationaux. Il s'accompagne de la mise en place d'une chambre de compensation (CCP), renforçant ainsi la sécurité et la transparence des transactions. Cette réforme s'inscrit dans une stratégie globale visant à moderniser les infrastructures financières du pays. L'année a également été marquée par la signature de deux protocoles d'accord et d'une convention de partenariat pour la transformation de la Société Gestionnaire de la Bourse en holding. Le 1er protocole s'inscrit dans la continuité des réformes entamées par le Maroc depuis plusieurs années, dans l'objectif de renforcer les acquis de la Bourse de Casablanca et lui permettre de se positionner en tant que bourse régionale forte, dotée d'une infrastructure de marché intégrée, et conforme aux meilleurs standards internationaux. Le deuxième protocole d'accord vise à restructurer le capital social de la CCP, entre la Holding Bourse de Casablanca, détenant 51%, et les établissements de crédit, avec 49%. Enfin, la convention de partenariat porte sur le développement du marché boursier. Son objectif est de mobiliser les différentes parties prenantes du marché boursier pour renforcer le rôle de la Holding Bourse de Casablanca en tant qu'acteur clé du financement de l'économie. Finance verte : une priorité renforcée par une stratégie ambitieuse Parallèlement aux évolutions du marché des capitaux, le Maroc a renforcé son engagement en faveur du développement durable en adoptant une nouvelle Stratégie de développement de la finance climat à l'horizon 2030. S'appuyant sur un diagnostic approfondi des priorités nationales et des besoins de financement associés, cette initiative vise à accélérer la mobilisation des capitaux privés pour soutenir l'atteinte des objectifs nationaux en matière d'atténuation et d'adaptation climatiques, tout en renforçant la résilience du secteur financier face aux risques climatiques. Cette stratégie repose sur trois piliers d'intervention et neuf axes stratégiques, visant principalement à identifier les leviers permettant d'accélérer la mobilisation des financements privés pour le climat et à renforcer la gestion des risques climatiques au sein du secteur financier. L'année 2024 s'impose ainsi comme une étape charnière dans la transformation du système financier marocain. Les initiatives déployées illustrent non seulement la capacité du pays à relever les défis mondiaux, mais aussi sa volonté de bâtir un avenir financier en parfaite harmonie avec les standards internationaux et les impératifs environnementaux.