Le directeur général du Fonds Mohammed VI pour l'investissement a fait une intervention lors du « Paris Infraweek », l'un des principaux rendez-vous européens dédiés au financement des infrastructures. Suivez La Vie éco sur Telegram Le domaine des infrastructures durables se présente comme un espace privilégié de coopération entre le Maroc et la France, a indiqué , Mohamed Benchaâboun, directeur général du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, lundi 4 novembre à Paris. M. Benchaâboun, qui intervenait lors d'une conférence dans le cadre de la journée inaugurale du « Paris Infraweek », l'un des principaux rendez-vous européens dédiés au financement des infrastructures, a indiqué que les infrastructures durables « répondent aux attentes de nos sociétés, en particulier, en termes de mobilité, de sécurisation des ressources en eau, de transition énergétique et d'innovation technologique ». « Aujourd'hui, le Maroc s'affirme comme une terre d'opportunités, grâce à un climat des affaires en constante amélioration. Depuis plus de deux décennies, des réformes ambitieuses ont permis de moderniser nos infrastructures, de simplifier les processus administratifs et d'ouvrir de nouveaux secteurs aux investisseurs, l'industrie automobile, l'aéronautique et les énergies renouvelables notamment », a-t-il fait observer lors de cette conférence sur le thème « Maroc-France-Infrastructures : vers de nouveaux modèles de partenariats ». Et de soutenir: « Notre stabilité politique et notre économie ouverte à travers plusieurs accords de libre-échange stratégiques, font de nous un carrefour stratégique entre l'Europe, l'Afrique et le Moyen-Orient ». Cette rencontre, a-t-il dit, intervient à un moment important, marqué par un renouveau des relations franco-marocaines. « La signature, lundi dernier, de la Déclaration sur le +Partenariat d'exception renforcé+ entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron, inaugure l'ouverture d'un nouveau livre et d'une nouvelle phase audacieuse de coopération », a affirmé M. Benchaâboun. Et de rappeler qu'une quarantaine d'accords ont été signés à cette occasion, soulignant que ceux-ci « témoignent de notre volonté commune de renforcer les échanges économiques, culturels et stratégiques entre nos deux nations ». M. Benchaâboun a, en outre, indiqué que le Royaume a bâti son développement autour d'un modèle d'investissement mixte, où l'Etat joue un rôle pivot, à la fois comme régulateur et comme investisseur, précisant qu'en 2023, les investissements publics représentaient 21% du PIB. « Afin de répondre aux grandes échéances qui attendent le pays, il est impératif de changer de paradigme et de réserver une place centrale et beaucoup plus importante au secteur privé », a insisté le DG du Fonds Mohammed VI pour l'investissement, indiquant que cette stratégie est soutenue par la nouvelle charte de l'investissement et à travers l'opérationnalisation du Fonds. « Ce Fonds souverain vise à relever les capacités de l'économie nationale et à accompagner et financer les grands projets stratégiques dans le cadre de partenariats public-privé », a-t-il précisé, rappelant que celui-ci a mis en place plusieurs projets pour soutenir le développement de l'économie marocaine. S'agissant de l'infrastructure, « l'ambition du Fonds est de favoriser les investissements privés dans des secteurs qui, jusqu'à présent, étaient largement financés et soutenus par le Budget de l'Etat, en multipliant les Partenariats Public-Privé (PPP) », d'après M. Benchaâboun. Dans cette optique, le Protocole signé lundi dernier devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Macron, intitulé « L'Accélérateur d'Investissement Maroc-France », constitue « une avancée significative », a-t-il noté, rappelant que ce Protocole associe le Fonds Mohammed VI à des institutions financières françaises: STOA, Bpifrance, l'Agence Française de Développement, Proparco et Expertise France. Ce partenariat « inédit » est le premier de cette envergure entre le Maroc et des acteurs publics français de l'investissement, a-t-il précisé. Et de conclure qu'à l'aube de cette nouvelle ère de partenariat et de collaboration, « le Maroc réaffirme son engagement envers un développement inclusif et durable », ajoutant que « la réussite des projets d'investissement et le développement des infrastructures dépendent de notre capacité collective à maintenir cet élan, à attirer des capitaux et à orienter ces ressources vers les secteurs prioritaires pour assurer un avenir meilleur pour tous ». De son côté, le directeur général de l'Agence marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), Ali Seddiki, a souligné que le Royaume s'affirme comme un hub mondial de premier plan pour l'investissement durable. Le Maroc, a-t-il dit, a su bâtir des infrastructures et des plateformes industrielles de « qualité » à faible émission de carbone, renforçant ainsi sa position en tant qu'acteur majeur, tant à l'échelle régionale et continentale qu'internationale. Organisé par le ministère français de l'Economie et des finances et Paris Europlace – organisation représentative de la place financière de la capitale française, le « Paris Infraweek » réunit chaque année près de 2.500 participants, issus de l'ensemble des écosystèmes du secteur. Son objectif est de décrypter les dernières tendances en matière de développement et de financement des infrastructures, tout en favorisant la création de partenariats et de coopérations, tant sur le plan industriel que financier. Cette édition, qui se tient du 4 au 8 novembre sur le thème « les infrastructures au cœur de la décarbonation mondiale », porte sur le rôle central de ces dernières dans la transition écologique et numérique de nos économies, ainsi que dans leur contribution à une réindustrialisation verte.