L'élevage avicole emploie directement et indirectement plus d'un demi-million de personnes et permet de produire plus de 800.000 tonnes de viandes blanches et environ 8 milliards d'œufs. Le ministre de l'Agriculture a appelé à une transformation profonde des systèmes de production de la filière. Suivez La Vie éco sur Telegram L'Association marocaine de pathologie aviaire (AMPA) a tenu, ce vendredi 11 octobre à Rabat, la 13e édition de ses Journées scientifiques internationales avec la participation de Mohamed Saddiki, ministre de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Ont pris part à l'événement, le représentant de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au Maroc, le président de la Confédération marocaine de l'agriculture et de développement rural (Comader), des professionnels, des experts nationaux et internationaux, ainsi qu'une importante délégation de responsables du ministère. Organisées avec le soutien du ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, ces journées ont lieu les 11 et 12 octobre sous le thème «Les dominantes pathologiques et les défis de l'aviculture après l'ère des antibiotiques» Cet événement scientifique vise à renforcer la recherche scientifique et à favoriser l'échange d'expertises entre les professionnels du secteur avicole, à travers la discussion des dernières évolutions et des défis auxquels ce secteur fait face aux niveaux national et international. L'événement vise également à sensibiliser aux alternatives disponibles aux antibiotiques. Dans son mot d'ouverture à cette occasion, le ministre a rappelé l'importance du secteur de l'élevage avicole dans la politique agricole du pays, indiquant qu'il emploie directement et indirectement plus d'un demi-million de personnes et permet de produire plus de 800.000 tonnes de viandes blanches et environ 8 milliards d'œufs. Le ministre a également appelé à une transformation profonde des systèmes de production et des pratiques sanitaires, pour garantir une réduction significative de l'utilisation des antibiotiques tout en maintenant la qualité des produits. Pendant deux jours, des experts et spécialistes du Maroc et d'ailleurs discuteront du sujet de la résistance aux antibiotiques dans les exploitations avicoles, un enjeu qui suscite de plus en plus d'inquiétudes dans les milieux scientifiques à l'échelle mondiale, en raison de ses répercussions sur la santé humaine. Seront également présentés les résultats du projet de soutien à la mise en œuvre du plan stratégique national de lutte contre la résistance aux antimicrobiens au Maroc, basé sur l'approche «Une seule santé». Ce projet bénéficie du soutien de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de la FAO et de l'Organisation mondiale de la santé animale dans le cadre du Fonds fiduciaire multipartenaire coordonné par la FAO. Des représentants de la FAO et d'institutions de recherche internationales participeront à ce débat où seront examinés l'état actuel et les mesures prises à l'échelle mondiale pour réduire ce phénomène. Les participants aborderont aussi les solutions alternatives aux antibiotiques, en mettant en avant l'importance de la supervision sanitaire dans les exploitations agricoles et son rôle clé dans la réduction de la résistance aux antibiotiques. Seront également discutées les nouvelles mesures réglementaires prises par le Maroc pour prévenir les maladies infectieuses chez les volailles, telles que la maladie de Newcastle. Parmi les sujets qui seront débattus lors de cet événement scientifique de premier plan figurent les avantages de l'utilisation des vaccins dans les couvoirs et les avancées dans le diagnostic moléculaire précoce des maladies. Le programme de cette édition comprend également des ateliers pratiques sur les techniques d'élevage avicole et les outils de diagnostic moléculaire, offrant aux participants l'occasion de prendre connaissance des technologies et pratiques les plus récentes dans ce domaine.