La chose culturelle ne se réduit plus à se contenter des expressions artistiques qu'on produit. Mais, il est temps d'y investir en la considérant d'un point de vue industriel. La deuxième édition des Assises des ICC (Industries culturelles et artistiques), co-organisées par la fédération des ICC et le ministère de la Culture, en partenariat avec l'UE, dessinent les contours de leur développement. Suivez La Vie éco sur Telegram Pour leur deuxième édition, après celle de 2019, les Assises des industries culturelles et créatives se sont focalisées, cette année, sur plusieurs thématiques dont celle du partenariat public-privé. Ce dernier étant, selon les différents acteurs, la clé de voûte pour développer un secteur à fort potentiel. Qui plus est à même de participer de manière significative au développement socioéconomique du pays. D'ailleurs, dans son intervention d'ouverture, le ministre de la Culture, Mehdi Bensaïd, s'est fait fort de réunir les conditions, notamment sur le plan l'institutionnel, en vue bonifier ce capital. Et ce, sur un double plan que le thème générique résume en ces mots : «Célébrer le patrimoine, investir dans le progrès». Une double détente, en fait, qui inscrit ce secteur dans sa double perspective d'ancrage dans les expressions culturelles classiques, tout en prospectant les nouveaux horizons qu'ouvrent les progrès techniques, avec de nouvelles formes expressives. D'autant plus qu'il ne s'agit plus de consommer du produit culturel, mais d'être davantage producteur. Neila Tazi, présidente de la Fédération des ICC (relevant de la CGEM), versera dans le même sens, tout en insistant sur l'importance cardinale de développer le partenariat public-privé en la matière. De même qu'elle soulignera qu'il est nécessaire de sortir des anciens paradigmes qui consistaient à réduire le secteur à des aspects sociaux ou associatif, mais de le voir en tant que secteur industriel qui crée de la valeur, de la richesse, mais aussi des emplois. Toujours est-il qu'il y a encore des efforts à consentir, notamment, dans le sens de «séduire» le secteur privé pour s'y investir. Derrière, il va falloir trouver les conjonctions nécessaires entre le monde de la finance et l'univers de la création pour aller de l'avant. Et les Assises, tenues les 2 et 3 octobre, vont dans ce sens.