En dehors des produits de la pêche, le volume expédié est en hausse pour tous les autres segments. Les produits agroalimentaires représentent 17% des exportations en valeur. Nette augmentation des exportations marocaines de produits agroalimentaires (agrumes, primeurs, produits de la pêche et produits végétaux transformés) durant la campagne 2010-2011. A fin avril, elles ont porté sur 1,745 million de tonnes contre 1,65 une année plus tôt, soit une hausse de 6%. Excepté les produits de la pêche (-11%), tous les autres segments sont en progression. La valeur totale n'est pas communiquée, mais on sait qu'en 2010 elle était de 27,5 milliards de DH – au lieu de 25,8 milliards en 2009, ce qui représente 17% de la valeur des exportations nationales. En 2005, la contre-valeur s'établissait à peine à 19 milliards de DH. Par filière, les statistiques de l'Etablissement autonome de contrôle et de coordination des exportations (EACCE) montrent que la croissance a été de 10% aussi bien pour les agrumes que pour les primeurs, à 494 000 et 607 000 tonnes. Pour les agrumes, les petits fruits et les oranges ont crû respectivement de 8% et 12%, totalisant 349 000 et 140 000 tonnes. 67 000 tonnes de produits non conformes bloqués par l'EACCE Avec 72% du volume, le Souss reste la principale région exportatrice suivie du Centre (15%) et de l'Oriental (13%). La Russie reçoit 51% de l'ensemble contre 34% pour l'Union européenne, 13% pour l'Amérique du Nord et 2% pour les pays du Golfe. Pour ce qui est des primeurs, on note une croissance de 16% pour les tomates qui représentent 56% des exportations à la date indiquée. Le Souss vient toujours en tête avec 86 % du volume total expédié et l'UE en absorbe 94%. Les produits transformés ont enregistré une bonne évolution à fin avril. Les exportations ont rapporté 4 milliards de DH à fin avril, contre 3,3 milliards une année auparavant. D'importantes évolutions ont été notées, qu'il s'agisse des huiles végétales (+52%) ou des fruits et légumes congelés (+34%) ou encore des céréales et légumineuses. L'UE génère 60% des recettes totales, l'Amérique 21%, l'Asie et l'Afrique 8% chacune. De manière générale, la vitalité des exportations marocaines s'explique, selon Abdallah Jannati, DG de l'EACCE, par les nouveaux investissements. Ainsi, 51 nouvelles unités ont vu le jour, principalement dans le Centre (52%) et dans le Sud (30%). Rappelons que l'EACCE, dont le rôle est de contrôler les produits, a pu bloquer, à ce titre, près de 67 000 tonnes pour non conformité. Même si les quantités refusées sont en recul de 30% par rapport à 2009/2010, il n'en demeure pas moins que le travail de l'établissement contribue à renforcer la crédibilité des contrôles et, au-delà, la qualité des produits exportés. Sur les 4 laboratoires reconnus par les instances sanitaires européennes, trois relèvent de l'EACCE, note M. Jannati. Il explique aussi que le travail se fait en collaboration avec l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), sans compter les actions des opérateurs à l'amont.