Cette nouvelle extension qui a nécessité une enveloppe budgétaire de près de 600 millions de dirhams va permettre d'augmenter les capacités annuelles de production de résine PVC à 90.000 tonnes, et de compound PVC à 25.000 tonnes, et de créer plus de 450 emplois permanents. Suivez La Vie éco sur Telegram C'est à Mohammedia, et en grande pompe, que la Société Nationale d'électrolyse et de Pétrochimie (SNEP), unique producteur de PVC au Maroc et leader des produits d'électrolyse, a inauguré l'extension de ses unités de production, marquant, selon le management, «une étape majeure de son développement». La nouvelle extension, qui a nécessité un investissement de 600 millions de dirhams, soit l'un des plus importants jamais engagés par la société, va permettre à la filiale de Ynna Holding d'augmenter ses capacités annuelles de production de résine PVC de 50% pour atteindre 90.000 tonnes. De quoi répondre à 75% de la demande nationale. Pour ce qui est des capacités de production de compound PVC, elles ont doublé, pour atteindre 25.000 tonnes. Ces nouvelles unités permettront, d'une part, d'élargir la gamme de produits proposés par SNEP, pour y inclure des solutions à fort potentiel, notamment pour les industries automobiles, et d'autre part, une meilleure compétitivité, grâce à un nouvel outil de production moderne et performant. «Ces nouvelles unités renforcent notre engagement envers la souveraineté industrielle nationale, le Made in Morocco, et l'excellence opérationnelle. Cet investissement ouvre également des perspectives pour la diversification de notre gamme de produits et l'expansion de nos parts de marché au niveau local et à l'international», a souligné Fayçal El Kadiri, directeur général de SNEP, dans une déclaration à la presse. De quoi créer, a-t-il ajouté, «une assise solide pour la rentabilité et la pérennité de l'entreprise». Et le dirigeant de rappeler que les produits vinyliques (PVC et Compound PVC) sont utilisés dans les secteurs d'activité à fort potentiel tels que le BTP, l'irrigation, l'adduction d'eau potable, mais aussi le transfert d'énergie et l'automobile. Les produits d'électrolyse (la soude, le chlore, l'eau de javel, l'acide chlorhydrique), quant à eux, sont utilisés dans l'industrie agroalimentaire, minière, le textile, la détergence et le traitement de l'eau. Dans un message transmis à l'occasion de la cérémonie d'inauguration, Ryad Mezzour a mis en avant les enjeux de cet important investissement. Selon le ministre de l'Industrie, «il s'aligne parfaitement avec les orientations stratégiques du gouvernement», visant à renforcer la souveraineté industrielle du Royaume. «Ce projet permettra non seulement à l'entreprise de répondre à la demande croissante de ses clients dans différents secteurs mais aussi de s'ouvrir aux opportunités offertes à l'international pour créer plus d'opportunités d'emploi à nos jeunes et renforcer davantage la compétitivité du Maroc», s'est-il également félicité. Des unités automatisées Cet investissement représente également un nouveau tournant en terme de digitalisation pour SNEP, à travers l'intégration d'un système numérique de contrôle (le DCS by HONEYWELL). Ce système, explique-t-on, permet une automatisation généralisée des différentes unités, et une sécurité intrinsèque des process. Parallèlement, un nouveau système de gestion intégré a été déployé. Combiné à la DCS, il assure selon le management de l'entreprise l'optimisation des ressources, et l'amélioration de l'efficacité opérationnelle, et par conséquent la compétitivité dans un environnement en constante évolution. Au volet du développement durable, SNEP a investi dans des installations dotées de technologies vertes, qui favorisent la récupération d'énergie et la consommation de l'hydrogène vert, produit en interne, améliorant ainsi son efficacité énergétique et réduisant sa dépendance aux énergies fossiles. En outre, l'ensemble du complexe industriel est alimenté par une électricité à 98% de source éolienne, qui permet une réduction «significative» de son empreinte carbone. A noter que cette inauguration intervient dans une conjoncture plutôt difficile pour SNEP cette année. A fin septembre, le chiffre d'affaires est en baisse de 24% à 643 millions de dirhams. Un retrait attribué à l'arrêt programmé de plusieurs unités de production, en préparation justement du démarrage des nouvelles installations, mais aussi à la baisse des prix de vente du PVC, causée par la surabondance de l'offre à l'international.