Après coup de Mr Et-Tayeb Houdaifa. Le constructeur automobile, Renault, n'en revient pas de se voir pris à partie par deux familles, seulement parce que le nom de baptême de sa voiture électrique, Zoé, et le prénom de leurs filles sont identiques. D'évidence, il n'y a lieu d'en faire tout un fromage, tant ces coïncidences sont monnaie courante et ne portent pas à fâcheuse conséquence.?Mais les plaignants ne l'entendent pas de cette sage oreille. Ils ont commencé par saisir la justice, et après avoir été déboutés par le tribunal de grande instance de Paris, ils entendent se pourvoir en appel. Pourquoi un tel archarnement ? Parce qu'ils ne tiennent pas à ce que leurs chérubines «soient comparées à un tas de ferraille» – Renault appréciera sûrement -, plaident-ils. En outre, cette homonymie fortuite exposerait, immanquablement, craignent-ils, leurs Zoé, aux railleries des mâles. Que risquent-elles, en fait? D'être qualifiées de «bien roulées» ? Cela vaudrait mieux que d'être perçues comme des «roulures», telle cette impératrice byzantine, répondant au doux nom de Zoé Porphyrogénète, qui ourdit le meurtre de son époux, pour épouser et porter au trône son amant, Michel IV. Il ne fait aucun doute que ces parents courroucés ignoraient cette histoire byzantine, sinon ils n'auraient baptisé leurs filles chéries du prénom de la royale marie-salope, tellement ils semblent attacher de l'importance à de simples conventions distinctives, souvent chargées de sens certes, mais sans aucun effet. Ridicule. D'autant, apprend-on, que la Zoé de Renault n'est que l'acronyme de zéro émission.