Le Maroc est engagé, depuis deux décennies, dans un processus de modernisation graduel a souligné, lundi à Marrakech, le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa. Suivez La Vie éco sur Telegram Tout au long de ce processus, le Royaume a posé les jalons de développement dans les divers domaines et engrangé des acquis qui lui ont permis de conforter sa résilience face aux différentes crises à l'échelle locale et internationale et de poursuivre l'édification dans la stabilité et l'ouverture, a-t-il ajouté à l'occasion du lancement du livre "Le Maroc en quête d'une croissance plus forte et plus inclusive", dans le cadre des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds Monétaire International (FMI). Les changements qu'a connus le Maroc, depuis la fin du siècle dernier, sont le fruit d'un projet Royal global visant à moderniser le pays sur tous les plans, a-t-il dit, ajoutant qu'il s'agit d'un projet fondé sur le développement socio-économique couplé à la consolidation du processus démocratique. Le Maroc a réussi également à asseoir les bases d'un modèle de développement singulier, alliant volontarisme et réalisme, relevant que ce modèle est l'illustration d'une vision claire, basée sur trois piliers, à savoir la consécration du processus démocratique et la construction institutionnelle du Maroc, et l'élaboration de stratégies de développement embrassant à la fois le volet sectoriel, les infrastructures, les projets structurants, ainsi que la diversification et la modernisation des activités économiques. Le troisième pilier, lui, s'articule autour de l'élément humain, à travers une vision du développement humain et durable ayant trait notamment à l'aspect social, au renforcement des compétences et à la promotion de l'esprit d'initiative, de créativité et de création de richesses, a-t-il précisé. M. Lekjaa a également mis l'accent sur le chantier révolutionnaire de la généralisation de la protection sociale, lancé par SM le Roi Mohammed VI.
Forte résilience du Maroc pour faire face aux effets du séisme Par ailleurs, la ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a mis en avant, lundi à Marrakech, la forte résilience et la mobilisation du Maroc pour faire face aux effets du séisme d'Al Haouz. S'exprimant lors du débat modéré par la DG du FMI, Kristalina Georgieva, dans le cadre des travaux des Assemblées annuelles du FMI et de la BM, Mme Fettah a affirmé que le Maroc a réussi à se relever de cette "tragédie", grâce à une mobilisation optimale de l'ensemble des parties prenantes. "Apporter l'aide nécessaire aux populations sinistrées était la priorité des priorités", a-t-elle souligné, se félicitant du retour à l'école des enfants des régions affectées une semaine après le tremblement de terre. "Aujourd'hui, il s'agit de mieux reconstruire, de construire pour aller de l'avant", a soutenu la ministre, notant que "lorsque nous sommes confrontés à une crise, nous nous réinventons nous-mêmes pour un avenir meilleur, en particulier pour les plus jeunes". Lors de cet échange, Mme Fettah a également évoqué les grandes réformes entreprises par le Royaume, relevant que "l'éducation demeure une priorité même dans la gestion de cette crise". Outre les réformes, le Maroc a mis en place de nouvelles stratégies économiques sectorielles, a-t-elle ajouté, citant à titre d'exemple l'industrie, l'agriculture, les énergies renouvelables et la logistique. Ces stratégies "permettent à notre économie de rebondir et d'attirer davantage d'investisseurs étrangers", a dit Mme Fettah. Malgré les effets du séisme, "nous restons très attentifs à la solidité des fondamentaux macroéconomiques et à l'utilisation prudente des règles budgétaires" pour préserver les équilibres et maintenir cette dynamique vertueuse du développement, a-t-elle conclu.