Le tourisme, le BTP, les banques et les télécommunications représentent les secteurs qui devraient bénéficier le plus de l'organisation ibéro-marocaine de la coupe du monde 2030. Pour la seule année 2030, les recettes touristiques devraient totaliser 120 milliards de DH. C'est du moins ce que prévoit Sogécapital Gestion dans son étude : «Coupe du monde 2030 : Impacts budgétaires et marchés financiers». L'organisation de cette coupe du monde devrait impacter positivement le secteur touristique marocain sur le court et moyen terme grâce notamment à un flux de touristes significatif pour l'année de l'organisation de la compétition et les années qui suivront, ainsi qu'une amélioration de l'offre hôtelière nationale. C'est ainsi que la capacité litière globale devrait être renforcée de 100 000 lits supplémentaires, pour répondre à la demande dans les villes hôtes, sachant qu'à fin 2021, elle était à 283 000. Un autre secteur phare de l'économie nationale devrait bénéficier de la tenue de cet évènement, c'est celui du BTP. Selon l'étude, il serait drivé pendant plusieurs mois voire des années par les projets d'envergure (stades, infrastructures, routes...). D'ailleurs, il devrait accaparer 40% du coût d'investissement global estimé à 50 MMDH, au moins. Ceci devra permettre de renforcer le taux d'utilisation des opérateurs. Les capacités installées pour la production de ciment et de fer à béton seraient suffisantes pour satisfaire la demande. Notons que la quantité de ciments nécessaire pour la construction d'un stade d'une capacité moyenne de 40 000 places se situe à 40 000 tonnes et celle requise pour la mise en place de 100 km d'autoroutes est de 300 000 tonnes. C'est dire que les différents projets devraient accroitre le carnet de commandes de plusieurs sociétés du BTP cotées en bourse. Le secteur des banques et celui des télécommunications ne seraient pas en reste. Si le premier devrait tirer profit de la hausse de l'encours des financements bancaires dédiés aux projets d'infrastructure et de l'augmentation de l'utilisation des services bancaires, le second, lui, devra connaitre une hausse du trafic voix et data, ainsi qu'une amélioration des taux de pénétration au niveau national. Encore faut-il prévoir des investissements pour l'extension et l'amélioration des infrastructures réseau du pays ainsi que l'accélération de la mise en place de la 5G.