228 500 tonnes de poisson, toutes espèces confondues, débarquées dans les ports. L'abondance engendre une légère baisse des prix. Le poulpe fait exception : ses captures sont en baisse de 30%. La tendance à la hausse de l'effort de pêche des flottes côtière et artisanale se confirme. Les dernières statistiques de l'Office national des pêches (ONP) montrent que sur les trois premiers mois de l'année les débarquements dans les halles ont porté sur 228 500 tonnes contre 179 000 tonnes pour la même période de l'année précédente, soit une progression de 28%. Déjà pour toute l'année 2009, le volume avait augmenté de 13% par rapport à 2008. 220 000 tonnes ont été enregistrées sur la façade Atlantique contre 8 500 pour la Méditerranée. Selon Mohamed Jamali, président de l'Union nationale des industries de la conserve de poisson (Unicop), les usines ont été bien approvisionnées même si elles ne tournent encore qu'à 60% de leurs capacités de production. Un armateur affirme que les captures auraient pu être plus élevées si plusieurs journées de travail n'avaient pas été perdues à cause du mauvais temps. Mais le principal souci des professionnels de la pêche est qu'avec des volumes plus importants c'est la valeur commerciale qui baisse, à cause de la loi de l'offre et de la demande. Déjà les recettes globales avaient chuté de 5% en 2009 et pour le premier trimestre de l'année, la baisse est de 1% comparativement au même trimestre de l'année précédente, à 1,05 milliard de DH. Les céphalopodes souffrent de la baisse de la demande étrangère Naturellement et pour la plupart des espèces, les prix moyens ont évolué à l'opposé des volumes. C'est le cas de la sardine dont le poids s'est apprécié de 556% alors que le prix moyen est en baisse de 7%. Par contre, pour le chinchard, le volume a fléchi de 21% et le prix moyen s'est apprécié de 9%. Le gros des captures concerne d'ailleurs le pélagique dont font partie ces deux espèces. Les débarquements des trois premiers mois se montent à 190 000 tonnes, en hausse de 33%. Quant à la valeur, elle est passée de 301 MDH à 365,3 millions, soit une hausse de 21% seulement. Pour ce qui est du poisson blanc (merlu, pageot, sole…), les captures se sont appréciées de 30%, alors que la valeur n'a augmenté que de seulement 4%. L'autre grande famille, les céphalopodes, est dans une situation atypique : les débarquements et les recettes ont plongé respectivement de 30 et 20%. Cette contre-performance est essentiellement provoquée par le poulpe dont les captures et la valeur ont reculé de 38 et 27%. Les prix qui s'étaient effondrés depuis le début de l'année dernière, du fait de la baisse de la demande européenne et asiatique, ne se sont toujours pas redressés.