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Produits bancaires alternatifs : la marge payée sur Mourabaha devient déductible des impôts
Publié dans La Vie éco le 08 - 02 - 2010

Le taux de la TVA a été ramené de 10% dans la nouvelle Loi de finances et ne s'applique qu'à la rémunération encaissée par la banque
Les banques peuvent étaler le paiement de leur impôt sur toute la durée du crédit
La note ne règle pas le problème de la récupération de la TVA sur le prix d'acquisition.
La direction générale des impôts (DGI) a envoyé, fin janvier, une note explicative aux banques pour leur expliquer les nouvelles modalités pratiques de calcul de la TVA appliquée aux crédits Mourabaha dont le taux, rappelons-le, avait été ramené de 20 à 10% à l'occasion de la Loi de finances 2010. Mourabaha fait partie des produits islamiques commercialisés par les banques et s'apparente à une vente à tempérament adossée à un crédit affecté. Elle repose sur un contrat par lequel un établissement de crédit acquiert à la demande d'un client un bien meuble (voiture notamment) et immeuble en vue de le lui revendre à son coût d'acquisition majoré d'une rémunération avec paiement fractionné sur plusieurs échéances.
Le traitement fiscal qui rendait ce produit trop cher par rapport aux autres produits a été largement revu et corrigé. Ainsi, à partir du 1er janvier 2010, les personnes qui auront conclu, par exemple, un contrat Mourabaha pour l'acquisition d'un logement à titre d'habitation principale bénéficient du même avantage prévu pour la voie «classique».
Selon la note de la DGI, le crédit Mourabaha ne supportera plus la TVA sur le montant total du crédit, mais uniquement sur le profit réalisé par la banque. Le taux est fixé à 10% au lieu de 20%. «Ce qui rendra ce produit au moins aussi compétitif pour le client que les autres crédits classiques», explique-t-on auprès de Bank Al-Maghrib (BAM).
La note de la DGI prévoit également la possibilité pour les banques d'étaler l'imposition de leur marge bénéficiaire sur toute la durée du crédit. Dans l'ancien régime, elles étaient contraintes de payer intégralement l'impôt au début du contrat, avant même de percevoir le bénéfice sur lequel il est prélevé.
Le troisième volet concerne les droits d'enregistrement. Sous l'ancien régime, les parties au contrat Mourabaha devaient payer lors du changement de propriétaire du bien (de la banque acquéreur initial au propriétaire final). «Désormais, le client ne payera qu'une seule fois ces droits d'enregistrement, ce qui réduira à l'évidence le coût global de l'acquisition», commente le responsable marketing d'une banque de la place. En matière d'impôt sur le revenu (IR), la nouvelle réglementation permet au contribuable ayant conclu un contrat Mourabaha pour l'achat d'un logement destiné à son habitation principale la déduction de la rémunération convenue d'avance avec sa banque, dans la limite de 10% de son revenu global imposable.
Un objectif d'un milliard de DH d'encours en 2011
La Loi de finances 2010 est, toutefois, restée muette sur un aspect fiscal d'une grande importance : la déductibilité de la TVA sur le prix d'acquisition qui n'est toujours pas permise pour les banques. En fait, lorsque la banque achète le bien pour le revendre au client dans le cadre d'un contrat Mourabaha, elle en paye le prix TTC et doit donc pouvoir déduire la TVA sur le prix d'acquisition. Mais cette possibilité n'est toujours pas permise par la DGI qui n'a rien prévu dans ce sens. «Certes, le nouveau traitement fiscal permet d'aligner Mourabaha sur les autres produits et donc la rendre plus accessible aux clients, mais les banques s'en trouvent pénalisées car la TVA collectée au moment de la revente au client sera entièrement considérée comme bénéfice et donc imposée», analyse-t-on auprès de BAM.
En tout cas, les nouvelles dispositions sont de nature à booster Mourabaha sachant que les produits islamiques lancés sur le marché marocain en 2007 continuent d'afficher de timides résultats. A fin 2009, Mourabaha et Ijara ont atteint un encours global de 600 MDH à peine contre 498 millions un an auparavant. Le troisième produit (Moucharaka) assimilable au capital-risque n'est toujours pas proposé par les banques commerciales en raison du manque de visibilité qui entoure ce produit. «Ce type de financement reste encore embryonnaire au Maroc en raison des nombreux freins culturels», souligne un banquier de la place.
A BAM, l'on s'attend à une accélération de l'évolution des encours de Mourabaha après le changement du traitement fiscal . «L'encours de Mourabaha devrait atteindre le milliard de DH en 2011. Pour l'heure, les banques et les sociétés de financement qui le proposent commencent par intégrer les changements à leurs systèmes d'information respectifs. Celles qui ne proposaient pas Mourabaha promettent en revanche de le faire avec le nouveau traitement fiscal», assure-t-on auprès de l'autorité de tutelle.


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