Le Maroc poursuit la voie tracée vers l'industrialisation de son économie. L'objectif est clair : il faut se préparer pleinement à inaugurer une nouvelle ère industrielle portée vers et par la notion de souveraineté. La journée nationale de l'industrie, organisée par le ministère de l'industrie et la CGEM, sous le haut patronage du Roi Mohammed VI a tenu sa première édition à Casablanca, ce 29 mars. Il s'agit désormais d'un rendez-vous annuel qui sera tenu dans différentes régions. Un évènement réussi qui a rassemblé plusieurs personnalités du secteur public et privé, des décideurs politiques, des responsables des fédérations professionnelles et des personnalités du monde des affaires. Tous rassemblés autour de cette volonté royale d'ériger le secteur industriel en priorité nationale. De nouvelles visions et ambitions pour le pays sont ciblées, dont les contours ont été fixés par le Roi, dans un message, lu en son nom, par le ministre de l'Industrie, Ryad Mezzour. Depuis les années 1960, le Maroc a inscrit son économie sur la voie de l'industrialisation. Des écosystèmes performants ont vu le jour depuis, au même titre que des plateformes industrielles, de nouvelles entreprises… Plusieurs réalisations sont à mettre à l'actif du pays dans nombre de domaines : l'automobile, l'aéronautique, la pharmacie, l'agro-alimentaire... Dernier projet en date, la stratégie du ministère de l'Industrie, créant ainsi la banque à projets. « Ce sont 1500 projets qui ont vu le jour et 70 MMDH de produits substitués à l'importation », se targue d'annoncer Chakib Alj, président de la CGEM. Pour enchainer, Mezzour lance que 86% des produits exportés en 2022, sont transformés, soit un niveau supérieur à plusieurs pays industrialisés. D'autant que plusieurs records ont été enregistrés dans plusieurs secteurs, comme l'automobile dont la valeur à l'export a dépassé 100 MMDH, l'industrie agro-alimentaire ainsi que le textile avec 40 MMDH ou encore l'aéronautique, avec 20 MMDH.
Dès lors, positionner ce secteur dans une logique de souveraineté est l'un des objectifs assignés pour cette journée. La création de l'emploi se veut également l'un des enjeux majeurs du développement de ce secteur. D'ailleurs, le Maroc est pleinement inscrit dans cette voie puisqu'il a déjà créé 94.000 emplois nets dans le secteur, depuis le début du mandat du gouvernement. Pour cela, des synergies doivent être créées entre secteur public et privé et devraient être accompagnées par un renforcement des capacités techniques, de la recherche & développement..., par l'accélération de la décarbonation et la facilitation d'accès aux énergies renouvelables ainsi que par l'exploitation de la charte d'investissement. D'ailleurs, comme l'affirme Mohcine Jazouli, ministre chargé de l'Investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques : « l'ambition de cette nouvelle charte est de créer de la valeur et de l'emploi en agissant sur trois volets : la gouvernance, le climat des affaires et les primes et incitations à l'investissement ». Le fonds Mohammed VI n'est pas en reste puisqu'il devra jouer un rôle déterminant dans la stimulation de l'investissement privé et son orientation vers des secteurs productifs. Du reste, l'évènement a présenté une bonne occasion pour la signature de deux conventions. La première signée entre le ministère de l'industrie et la CGEM a pour objet de définir les modalités du partenariat entre les deux parties pour reconduire l'organisation de cette journée chaque année. La seconde, elle, conclue entre le Ministère, la CGEM et l'OMPIC vise à établir un cadre général de collaboration qui vise à promouvoir l'utilisation efficace des outils de la propriété industrielle et commerciale.