L'opération d'un montant de 2,1 MMDH s'inscrit dans une optique de diversification des sources de financement du cycle d'exploitation de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable, tout en optimisant son coût de financement. L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) annonce que le Fonds de placements collectifs en titrisation «FT UTILITIES», arrangé et géré par Attijari Titrisation, a reçu le visa de son document d'information, jeudi 2 février. L'opération porte sur la titrisation de créances commerciales nées et futures de l'ONEE. Le plafond du montant total de l'émission est fixé à 2,1 MMDH. La période de souscription s'étalera du 9 au 13 février 2023. Le document d'information rappelle que le conseil d'administration de l'ONEE, tenu en date du 16 février 2022, a autorisé le directeur général à recourir, pour couvrir les besoins de financement de l'Office, au mécanisme de titrisation des créances. «Dans le cadre des discussions avec l'Etat pour la conclusion d'un protocole d'accord s'étalant jusqu'à 2025, des orientations des pouvoirs publics, notamment le ministère de l'Economie et des finances, ont été données pour arrêter un mix de financement répondant à la particularité du contexte actuel et aux objectifs de préservation de la structure bilancielle de l'Office en recourant au minimum aux financements classiques ainsi qu'à ceux nécessitant la garantie souveraine», souligne le document. L'Etat a dans ce sens incité l'ONEE à recourir à des schémas de financement structurés, en particulier la titrisation des créances commerciales. Le protocole d'accord s'étalant jusqu'à 2025 prévoit un programme de financements innovants avec une enveloppe de 3,5 MMDH dédiée à la titrisation des créances commerciales, dont une première opération qui porte sur un montant de financement net de l'ONEE de 1,5 MMDH a été concrétisée en novembre 2022 à travers le Fonds «FT ENERGIA». Ainsi, l'opération de titrisation lancée cette semaine constitue la deuxième et la dernière prévue par ledit protocole. Le choix de la titrisation est par ailleurs motivé par le fait qu'elle «répond parfaitement aux particularités du contexte actuel de l'ONEE (et de l'Etat) avec une forte augmentation des prix des matières premières courant l'année 2022 et un retour progressif à des niveaux acceptables à partir du premier trimestre 2023», indique la même source.