Une baisse attendue en août dont la fin coïncidera avec Ramadan. Fram indique une baisse des réservations sur le Maroc de 30% par rapport à l'année dernière. Marrakech essaie de se rattraper sur le tourisme d'affaires. Difficile de prévoir comment va se comporter le secteur du tourisme dans les mois qui viennent. En l'état actuel des choses, les réservations dans la plupart des villes touristiques ne crèvent pas le plafond, mais les hôteliers ne désespèrent pas d'avoir un mois de juillet intéressant. Ils comptent, comme jamais auparavant, sur des arrivées massives des nationaux durant le mois prochain. Ceci est d'autant plus probable que le mois d'août, ou au meilleur sa deuxième moitié, sera certainement sacrifiée aux préparatifs du Ramadan. Même un groupe comme Fram, traditionnellement tourné exclusivement vers les touristes de l'Hexagone, espère remplir ses hôtels avec les nationaux durant ce mois de juillet, car au niveau du principal marché émetteur qu'est la France la situation s'annonce difficile. Jean Jacques Boucher, DG de Fram Maroc, affirme que les réservations sur le Maroc au mois de juillet sont en baisse de 30% par rapport au mois de juillet de l'année dernière. Cette baisse substantielle ne touche pas que le Maroc, affirme M. Boucher, qui n'hésite pas à dire qu'il n'y a pas «un chat dans les agences de voyages en France». Il ajoute que «tout le monde est en position d'attente», et espère que le mois d'août sera meilleur. 40% de taux d'occupation sur l'année pour Tanger Une ville comme Marrakech, par exemple, est en train de se positionner, pour colmater les brèches, sur le créneau du tourisme d'affaires. Avec l'appui de l'Office national marocain du tourisme (ONMT) et de la Ram, le Conseil régional du tourisme participe à une rencontre qui se déroule en France et qui regroupe plusieurs agences de voyages spécialisées dans le voyage d'affaires. C'est que pour assurer un taux de remplissage correct en pareille conjoncture, aucune niche ne doit donc être négligée. A Agadir, la plupart des hôteliers parlent d'une situation calme en ce moment, mais tablent malgré tout sur un taux d'occupation intéressant en juillet à cause de Ramadan. Il en est de même pour Tanger et, d'une manière générale, les villes du nord qui vont connaître, comme chaque année, une grande affluence des nationaux lors de la saison estivale, du moins en juillet. En tout cas, comme l'explique le président du CRT, quelle que soit l'affluence, la ville de Tanger n'a pas à se plaindre, car le taux d'occupation a été durant toute l'année, y compris durant la saison d'hiver, au-delà des 40%, alors qu'il y a moins de 10 ans, les hôtels de la ville fonctionnaient pendant à peine deux mois par an. Tanger est peut-être un cas particulier. Les projets industriels qui affluent sur la ville ont sans doute permis aux hôteliers de devenir plus confiants en l'avenir.