Le secteur primaire est prépondérant dans l'activité économique de ces territoires. L'agriculture se modernise et devient à forte valeur ajoutée grâce à une nouvelle génération d'investisseurs, ce qui a permis à ces trois régions d'être pionnières dans plusieurs filières agricoles et ce, au niveau national et même régional. Dans le Sud, le secteur primaire est prépondérant dans l'activité économique. L'agriculture, la pêche et l'élevage pèsent une bonne part dans le PIB des trois régions du Sud. Il n'en demeure pas moins que la structure dominée purement par des activités primaires est en train de changer au cours des 5 dernières années. Preuve en est, les régions de Guelmim-Oued Noun et de Dakhla Oued-Eddahab présentent au titre de 2020 des structures économiques dominées par les activités des services à hauteur de 73% et 67% respectivement ( parmi les moyennes nationales les plus élevées). Au titre de la même année, la région de Laayoune Sakia-Al Hamra affiche un PIB industriel de 38,2%. Bien avancés dans la diversification de leurs économies, appelés à être des territoires d'excellence selon le Nouveau modèle de développement acté en 2016, ces territoires ont des atouts remarquables qui les prédisposent à exceller dans le secteur agricole et celui de la pêche. Disposant d'une situation géographique privilégiée, de ressources naturelles exceptionnelles, d'un potentiel maritime parmi les plus grands, riche et varié, ces régions capitalisent sur ce socle solide pour un développement socioéconomique pérenne. Dans ce sens, la feuille de route du développement de la zone Sud va encore relever le rôle du secteur primaire en s'appuyant sur le port Dakhla-Atlantique, qui contribuera au développement des échanges économiques et constituera une plateforme solide et compétitive pour les investisseurs. Ces atouts ont permis à ces régions d'être pionnières dans plusieurs filières agricoles et ce, au niveau national et même régional. Filières prometteuses Par exemple, à Dakhla, dont les produits agricoles sont en grande partie destinés à l'export vers l'UE, la superficie cultivable pour la filière des primeurs sous serre a atteint environ 1000 ha au titre de 2020. Grâce à plusieurs conditions favorables comme le climat et le savoir-faire des investisseurs, les rendements à l'export réalisés sont très satisfaisants et s'élèvent entre 120 à 220 tonnes/ ha pour la tomate, 45-60 t/ ha pour le melon et 100 t/ ha pour les poivrons. D'après les derniers chiffres disponibles, la production a augmenté de 44%. Les tomates et les melons sont les produits phares exportés. Au cours de la même période, 92 000 tonnes ont été produites, dont 59 400 exportées vers l'UE. En 2020, la filière a créé 1,7 million de journées de travail, soit 80% de l'emploi dans le secteur agricole. La valeur de la production de cette filière dépasse 676 millions DH/an et la valeur ajoutée réalisée pour la campagne 2019/2020 est de 200 MDH. Les encouragements octroyés par l'Etat et la ténacité des exploitants de ces périmètres à les rendre aptes aux différentes cultures se sont traduits, en l'espace de quelques années, par la mise en valeur de plusieurs exploitations de dernière génération, dotées d'équipements de pointe. La genèse de l'agriculture moderne à forte valeur ajoutée est le fruit de quelques grands groupes agricoles. En effet, l'agriculture locale sert en premier lieu les petits exploitants de la région, car elle leur permet de développer leur autonomie financière. Même les grands groupes assurent de l'emploi pour les jeunes de la région et continuent d'investir pour drainer de la valeur ajoutée. Ces performances sont le fruit des efforts de l'Etat (encadrement technique, mesures de soutien telles que les subventions ou les crédits à des taux préférentiels et à un appui sur le plan commercial).