Le Maroc va renouveler le Programme de coopération technique avec l'AIEA pour le cycle 2024-2025. Les deux parties préparent également des plans pour initier un nouveau Programme cadre de coopération pour la période 2024-2029. Santé, nutrition, eau, agriculture, industrie, environnement..., des domaines insoupçonnés où le Maroc est précurseur dans l'utilisation des technologies nucléaires. Il s'agit bien sûr de l'utilisation pacifique des applications et technologies nucléaires au service du développement durable qui devrait fort probablement être étendue aussi la production de l'électricité propre. Ce projet-ambition date certes du début des années 80, mais il revient en force au devant de l'actualité. C'est même une dimension de l'approche marocaine de transition vers la production et la consommation d'énergies propres et durables. Approche qui consiste, entre autres, en développement de partenariats dans les domaines des utilisations pacifiques de l'énergie atomique. En attendant l'entrée du Maroc au club fermé des producteurs de l'électricité nucléaire, le Maroc s'est déjà familiarisé avec ces techniques dans différents domaines. Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Ainsi, dans le domaine de l'agriculture, et dans le cadre de la lutte contre les insectes ravageurs, le Maroc se félicite de la construction de l'installation d'élevage en masse de mouches des fruits à Agadir qui a été achevée grâce à l'aide fournie par l'Agence dans le cadre du projet de CT MOR5038 (Renforcement de l'utilisation de la technique de l'insecte stérile «TIS»). Sur le plan médical, le Maroc apprécie, à sa juste valeur, la technologie nucléaire utilisée pour diagnostiquer, gérer et traiter le cancer. A cet égard, le Maroc appuie l'initiative de l'AIEA «Rayons d'espoir», lancée par le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le 4 février 2022, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale du cancer et à la veille du Sommet de l'Union Africaine, qui a eu lieu à Addis-Abeba, les 5 et 6 février 2022. Cette initiative va mettre à la disposition des Etats membres 60 années d'expérience de l'Agence en médecine radiologique. Dans le domaine académique, au cours de la décennie 2009-2019, le Maroc a été classé d'après l'AIEA premier pays à l'échelle de l'Afrique en termes de contribution à la coopération Sud-Sud et triangulaire, en mettant à la disposition des pays africains 319 missions d'experts et de conférenciers, en faisant participé 1174 Africains à des cours au Maroc et en accueillant 636 boursiers ou visiteurs scientifiques. Dans cette dynamique, le Maroc et l'AIEA ont conclu un partenariat triangulaire par le lancement en septembre 2020 d'un Master qui va permettre aux étudiants africains francophones de bénéficier d'une formation en radio-protection. De même, le Maroc se félicite de l'établissement d'un Master international, le premier Master du genre en Afrique, en nutrition avec techniques nucléaires et isotopiques pour 2022, pour former des spécialistes africains en matière des sciences de la nutrition avec les techniques nucléaires et isotopiques. Par ailleurs, le Maroc qui a fait du continent africain une priorité stratégique de son action au sein de l'AIEA, réitère son engagement à continuer à partager, dans un cadre triangulaire ou bilatéral, son expérience avec les pays africains pour promouvoir la recherche scientifique et l'utilisation des applications, des sciences et techniques nucléaires à des fins pacifiques. Notons que le Maroc s'apprête à renouveler le Programme de coopération technique avec l'AIEA pour le cycle 2024-2025. Les deux parties préparent également des plans pour initier un nouveau Programme Cadre de coopération pour la période 2024-2029. Le programme de coopération de l'AIEA avec le Maroc dans les différents domaines d'activités est, faut-il le préciser, supervisé par l'Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques (AMSSNuR). En effet, l'AMSSNuR a bénéficié de l'assistance de l'AIEA à travers les projets se rapportant au renforcement de l'infrastructure nationale de sûreté et de sécurité radiologiques (2018-2019), le renforcement des capacités de l'organisme de réglementation en matière de sûreté radiologique et de surveillance environnementale (2020-2021) et le renforcement de l'infrastructure nationale de sûreté nucléaire et radiologique (2022-2023). Ces projets ont pour principal objectif d'aider le Maroc à renforcer davantage l'infrastructure nationale de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques, couvrant les domaines suivants: les ressources humaines, les fonctions réglementaires pour la sûreté et la sécurité nucléaires et radiologiques, la culture de sûreté et de sécurité, le renforcement des capacités en matière de sûreté radiologique, de gestion des déchets radioactifs et de préparation et réponse aux situations d'urgence, les organismes de support technique et d'expertises scientifiques et l'appui à la coopération régionale et internationale.