La réhabilitation et la reconversion muséale de l'ancien siège de Bank Al-Maghrib nécessitera un investissement global de 41,5 millions de DH. Les études sont en phase de finalisation et l'achèvement des travaux est prévu en juin 2021. L'ensemble des éléments architectoniques seront reconstitués et la structure intérieure du bâtiment, son dessin, comme ses décors et parures seront rétablis. L'ancien siège de bank Al-Maghrib à Agadir aura bientôt une seconde vie. Dans le cadre du Plan de développement urbain, ce bâtiment mythique est appelé à avoir à court terme une vocation muséale dédiée à l'histoire de la reconstruction de la ville. Pour l'heure les études relatives à ce dossier sont en phase d'achèvement. C'est ce qu'indiquent les responsables de Al Omrane Souss Massa. Pour sa conception le projet est confié à l'architecte Rachid Andaloussi. L'ingénierie culturelle et la scénographie sont prises en charge respectivement par le cabinet Bouillon de culture et le studio Adeline Rispal. Dans la ville c'est véritablement un grand chantier structurant sur le plan culturel. C'est aussi sur le plan architectural un modèle d'une grande valeur patrimoniale qui témoigne d'une architecture hybride, souligne Rachid Andaloussi. En effet, l'imposant bâtiment qui a résisté au séisme du 29 février 1960 conjugue les techniques de construction françaises et le style architectural marocain à travers notamment l'utilisation de matériaux locaux. Dans sa conception, il rappelle aussi la disposition des Riads de Fès ou Marrakech. C'est dire que l'architecte français François Louis Lemarié, auteur de sa conception, s'était bien inspiré du style architectural local. Ce maître d'œuvre de talent qui nous a quittés en 1996, a conçu à travers ce bâtiment, datant de 1950, une des rares constructions à Agadir édifiées à l'époque sur des fondations s'apparentant aux structures parasismiques. C'est ainsi le seul bâtiment qui était demeuré intact lors du séisme. «Les cloisons avaient seulement été fissurées car elles étaient solidarisées avec la structure, et son soubassement en voile béton armé, comme les voiles de protection extérieure, lui ont permis de survivre au séisme». est-il indiqué dans le dossier architectural. Pour sa reconversion et sa réhabilitation, l'édifice nécessitera un investissement global de 41,5 millions de DH. Le ministère de l'intérieur à travers la DGCL contribuera au projet à hauteur de 25 millions de DH. Le Conseil régional Souss Massa et Al Omrane Souss Massa participent respectivement au dossier à hauteur de 10 millions de DH et 5 millions de DH. La Commune urbaine investit pour sa part dans l'opération 1,5 million de DH. L'achèvement de ce chantier d'envergure est annoncé pour juin 2021. Il s'agit à travers ce projet d'envergure de préserver et valoriser un bâtiment patrimonial. Pour ce faire, les maîtres d'œuvre ont choisi de réhabiliter l'édifice selon sa typologie initiale, tout en lui donnant une nouvelle vocation muséale. Dans la démarche, l'ensemble des éléments architectoniques seront reconstitués et la structure intérieure du bâtiment, son dessin, comme ses décors et parures seront rétablis, est-il expliqué dans le dossier architectural. «Dans ce projet, la qualité de la lumière est déterminante, d'où le choix de préserver une amenée lumineuse zénithale afin de se servir d'une lumière naturelle qui guidera le visiteur jusqu'au cœur du musée», souligne Rachid Andaloussi. A terme, ce sera indéniablement un monument d'un grand apport tant sur le plan architectural que culturel. En effet, cette œuvre, par son ouverture future au public, contribuera à la démocratisation d'un patrimoine urbain d'une grande qualité qui racontera un segment de l'histoire de la ville et sera un complément d'éducation pour les générations à venir. Un moyen de savoir d'où on vient pour mieux définir où on va.