Le cinéma Rialto de la ville d'Agadir n'a pas désempli ces derniers jours. La 16 ème édition du festival international Cinéma et migrations Agadir (FICMA) a enregistré une forte influence tout au long de la semaine dernière. Le temps de ce festival, la station balnéaire a renoué avec le septième art. Dans une ville sans salle de cinéma en activité depuis de très longues années, cette rencontre cinématographique a le mérite d'exister. Rappelons que ce festival est organisé par l'association Initiative Culturelle en partenariat avec le département ministériel chargé des Marocains résidant à l'étranger, le Centre cinématographique marocain (CCM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). La wilaya du Souss-Massa, le Conseil régional du Souss-Massa, la préfecture d'Agadir Idda Outanane et la Commune d'Agadir sont aussi partenaires dans l'organisation de cette rencontre. A noter également que, l'édition 2019 du FICMA a choisi comme pays invité d'honneur cette année la Belgique avec la présence d'une délégation de réalisateurs, de cinéastes, et d'acteurs. L'événement a été marqué aussi par des hommages rendus à l'actrice marocaine Asmaa Khamlichi, à l'acteur franco-marocain Karim Saidi et au défunt réalisateur algérien, Moussa Haddad. festival Cinéma et Migrations à Agadir C'est le long métrage hollandais "Rafaël" réalisé par le Néerlandais Ben Sombogaart, qui a remporté le Grand prix de cette 16ème l'édition. Le film de 1h45 min, sorti en salle en 2018, parle de la crise des réfugiés. Il raconte l'histoire d'un jeune tunisien, contraint par le printemps arabe à fuir en Europe. Mais il termine son voyage à Lampedusa comme prisonnier et immigré illégal. Dans le palmarès cette année de ce festival, on retient également, le prix de la meilleure interprétation féminine décerné à l'actrice franco-marocaine Soraya Hachoumi pour sa performance dans "Soumaya''. Le prix de la meilleure interprétation masculine a été remporté par l'acteur maroco-belge Nabil Mallat pour son rôle dans le film "Rafaël". Le prix du meilleur scénario, quand a lui, a été attribué au réalisateur néerlandais pour son long métrage "Broeders". Dans la catégorie, courts-métrages, le Grand prix a été décerné au réalisateur franco-marocain Fouad Mansour, pour son film "Le Chant d'Ahmed". Ce festival est ainsi une occasion de susciter le débat sur la thématique de la migration. En favorisant la découverte d'expériences cinématographiques de différents horizons à travers la projection de films internationaux dans le cadre de deux compétitions officielles des courts et longs métrages, cette rencontre cinématographique crée également l'émulation dans le milieu et encourage les jeunes talents. En marge du festival, des ateliers et master class, encadrées par des professionnels du cinéma marocain et étranger, ont eu lieu. festival Cinéma et Migrations à Agadir Aujourd'hui, après la clôture de ce festival, les gadiris se retrouvent de nouveau devant des salles de cinéma fermées. L'Institut français d'Agadir vient combler ce vide en programmant désormais des séances hebdomadaires à partir de janvier. Une belle nouvelle que la population de la ville salue. Et si les collectivités locales lui emboitaient le pas et tentaient de trouver un moyen d'exploiter la salle du Cinéma Rialto encore bien en mesure d'accueillir le public en attendant la construction d'un complexe cinématographique dans la cité. C'est le vœu de beaucoup de Gadiris. festival Cinéma et Migrations à Agadir