Les nouvelles immatriculations ont crû de 578,81% entre 2015 et 2016. Le permis obligatoire, un vecteur de croissance du marché. Au Maroc, le vrombissement des grosses cylindrées n'est pas près de s'estomper. Les chiffres communiqués par le ministère de l'équipement, du transport et de la logistique font état d'un parc motos de plus de 59 000 unités en circulation en 2017. Sept ans plus tôt, il n'en comptait que 31 350. Une croissance de 46,8%, symptomatique d'un engouement sans précédent pour les 50cc, 125cc, 250cc et 500cc. Le parc comptait 55 517 unités en 2016 et 43 220 en 2015, marquant une évolution de 128,4%. Mais ce ne sont là que les statistiques relatives aux cylindrées en circulation. Le secteur, lui, est porté par plusieurs marchés connexes, dont l'acquisition de motos neuves (remplacement et nouvelles immatriculations), la customisation et les accessoires. A titre d'indication, les immatriculations nouvelles avaient atteint 12295 unités en 2016, 2 119 en 2015, 2 309 en 2014, 2 651 en 2013 et 2 376 en 2012. Ainsi, sur la seule séquence 2015-2016, les nouvelles immatriculations ont augmenté de 578,81%. Un record sur lequel les enseignes et les professionnels de la moto au Maroc ont capitalisé pour faire davantage de promotion aux deux-roues, démocratiser le concept de motard et rendre son image plus attractive aux acquéreurs potentiels. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution. Tout d'abord, la richesse de l'offre : Honda, Yamaha, BMW, Goldwing, Harley Davidson, Suzuki, Vspa et d'autres constructeurs de motos utilitaires ou de loisir ont diversifié, à travers leurs distributeurs, l'offre présente au Maroc, couvrant ainsi plusieurs types de besoins. Ces derniers ont ainsi imposé leurs véhicules comme une alternative pratique et moins coûteuse aux voitures, un moyen de circulation qui souffre de plus en plus des embouteillages, de la difficulté désormais généralisée à trouver des places de stationnement et du coût de l'entretien toujours en hausse. Aussi, avec l'obligation du permis de conduire pour les 50cc et plus depuis juillet 2017, la migration des motards vers le gros cube s'est accentuée. Normal, plusieurs détenteurs de motos 50cc ont basé le choix de leurs véhicules sur un vide juridique qui les exonérait de fait de l'obligation d'immatriculation, sans oublier la fraude au mètre carré qui rapetissait les droits de douane à payer. Aujourd'hui, la structuration juridique du secteur a rendu évident le choix des cylindres supérieurs car les motards munis de leurs permis de conduire peuvent, s'ils en ont les moyens, conduire une 500cc. Marché de la moto