L'assurance multirisque habitation, bien qu'elle ne soit pas obligatoire, présente de nombreux avantages qui poussent de plus en plus de propriétaires à y souscrire, notamment pour bénéficier des offres sur mesure, adaptées aux besoins et aux moyens de chacun. Incendies, inondations, dégradations, vols… Autant de sinistres et d'accidents auxquels les propriétaires et locataires sont exposés continuellement. Prévenir ces événements malheureux revient à souscrire à une assurance adaptée, qui permet de couvrir financièrement les dommages causés à l'occupant ou à ses voisins. Les compagnies d'assurance ont également inclus la garantie responsabilité civile, qui permet au chef de famille, soit l'assuré, de se prémunir contre les dégâts causés à autrui dans le périmètre de son habitation. Adil Khalifi, PDG de la Continentale d'assurance et de courtage (Scasco), indique à La Vie Eco que «l'assurance habitation, bien qu'elle ne soit pas obligatoire, permet de couvrir de nombreux sinistres ou vols, et permet aux souscrits d'assurer non seulement leur foyer, mais également leurs biens de valeur et argent liquide». Les produits d'assurance habitation sont proposés en package ou en offre sur mesure, selon les besoins et moyens des assurés. L'offre de base comprend, généralement, une assurance contre les incendies, les bris de glace, les inondations et les vols. Elle coûte en moyenne entre 300 et 400 DH/an. Ce package peut monter à 600 DH/an si l'assuré souhaite y inclure des mentions supplémentaires, et aller jusqu'à 1200 DH/an pour une multirisques complète comprenant des biens mobiliers, des bijoux, des tableaux de valeur, etc. Ces montants peuvent toutefois grimper à 3000 ou 4000 DH/an en fonction de la valeur cumulée des biens à assurer, de la valeur du bien immobilier ou des conditions et pourcentages des remboursements négociés. Comment négocier son contrat ? Le PDG de Scasco explique que «le contrat d'assurance habitation n'est pas un monolithe figé. Ses clauses sont adaptables à souhait selon les besoins de l'assuré». Concrètement, pour définir les spécificités de chaque client, un expert se déplace pour constater l'état du foyer, identifier les risques potentiels, vérifier si les biens de valeur sont exposés, ou protégés (coffre-fort), et arrêter avec l'assuré les mentions spécifiques et autres clauses en accord avec ses exigences. Le montant des remboursements est ensuite déterminé sous forme de pourcentage sur la base des biens déclarés, après vérification de leur valeur à partir des documents attestant des montants des acquisitions (c'est le cas notamment des bijoux et des tableaux). Une fois cette expertise effectuée, «nous adaptons le contrat d'assurance citant de manière explicite les modalités de remboursement, les pourcentages mutuellement acceptés, le montant des contributions annuelles, etc.», poursuit Adil Khalifi, précisant que «les actes volontaires menant à la survenance d'un sinistre ne sont pas couverts par l'assurance, comme il est d'usage dans tous les types d'assurances». Ainsi, en cas de sinistre ou d'un accident, un expert est dépêché sur place par l'assureur afin de constater les dégâts et estimer le montant des réparations. «Si le sinistre n'est pas très important, nous pouvons communiquer à l'assuré une estimation immédiate des dégâts occasionnés, et lui éditer un chèque de remboursement dans les 24 heures», confie le PDG de Scasco. Ce dernier explique aussi que, «dans le cas de sinistres importants, et si le contrat d'assurance le prévoit, nous prenons en charge l'hébergement des assurés durant toute la durée des réparations, et nous fournissons une assistance complète pour gérer les sinistres et conseiller sur les marches à suivre le cas échéant». A Lire aussi : Immobilier. Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger : les quartiers qui ont la cote. Crédit immobilier classique : Les taux continuent de baisser. Louer ou acheter, que préfèrent les Marocains ? Immobilier. Achat d'appartement : le neuf l'emporte sur l'ancien.