Ce réseau mondial réunit plus de 50 millions de membres. Pour l'instant, l'usage privé est encore prédominant dans le pays. Les cabinets de recrutement locaux ont cependant commencé à y pêcher des talents. Facebook.com. C'est l'adresse du Web 2.0 très couru par les internautes marocains. Le site est né à Harvard en tant que réseau social fermé des étudiants de cette prestigieuse université qui y publiaient leur album photo, d'oà1 son nom (facebook ou «trombinoscope» en français). Par la suite, ses fondateurs l'ont ouvert aux autres universités puis au grand public à partir de mai 2007. Aujourd'hui, il réunit plus de 50 millions de membres. Beaucoup de «tberguig» et de bouche à oreille virtuel Concrètement, Facebook est un réseau social qui permet à ses utilisateurs d'entrer des informations personnelles (état civil, études et centres d'intérêt …) et d'interagir avec d'autres utilisateurs. Ces informations permettent aux membres de retrouver les utilisateurs partageant les mêmes centres d'intérêt qu'eux et de créer des groupes thématiques. Plus intéressant encore, l'interaction permet à chaque membre, sans nécessairement disposer d'un savoir-faire technique, d'échanger avec son «réseau social virtuel» des messages, du contenu multimédia (image et son). Une kyrielle d'applications gratuites est mise à disposition par d'autres développeurs pour permettre à chaque utilisateur de les intégrer à son espace virtuel (compteur de statistiques, films favoris, livres lus….). Quid de l'usage «marocain» de cet outil ? Le réseau Maroc compte plus de 25 000 internautes. Mais pour l'instant, l'usage privé est prédominant. Néanmoins, certaines entreprises et associations essaient de profiter de l'interactivité des différentes applications de Facebook pour communiquer sur leurs prestations et activités associatives. A titre indicatif, un jeune cabinet de conseil en recrutement multicible recourt au social networking pour poster ses annonces d'emploi et dénicher des profils intéressants. «Les jeunes aujourd'hui utilisent beaucoup l'outil internet, que ce soit pour des recherches d'emploi ou autres. Facebook est aussi un site oà1 il y a beaucoup de Â"tberguigÂ" et de bouche à oreille virtuel», souligne Zineb Lahlou, sa DG. D'ailleurs, le cabinet utilise le site pour trouver des bons profils et éventuellement pour avoir de nouvelles entreprises clientes. La société civile n'est pas en reste. C'est le cas de la jeune association «Pieds marcheurs» qui utilise Facebook pour communiquer sur ses projets, ses randonnées et aussi permettre à ses membres de confirmer leur participation dans des activités programmées pour chaque quinzaine. L'engouement pour Facebook n'en est qu'à ses prémices. En attendant, l'explosion de ce phénomène de socialisation numérique a poussé l'entreprise en charge du dictionnaire de langue anglaise Merriam-Webster à prévoir l'introduction du verbe «to facebook» («facebooker»), pour désigner le fait de mettre en ligne des photos ou toutes autres informations personnelles sur des sites internet.