Il a été convenu de soutenir et de veiller à l'accélération de la mise en oeuvre du projet du Corridor Vert. Ce projet présenté devant les chefs d'Etat marocain et russe lors de la dernière visite du Souverain marocain en Russie en mars 2016. En marge de sa participation à la deuxième édition du Forum et exposition internationale sur l'industrie, les produits et les technologies de la pêche (Russia Seafood Expo), Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts a tenu des rencontres bilatérales avec Dmitrii Patrouchev, ministre de l'Agriculture de la Fédération de Russie et Ilya Vassilievitch Shestakov, vice-ministre de l'Agriculture et président de l'Agence fédérale russe des pêches. Les deux parties ont abordé plusieurs questions relatives aux secteurs de la pêche et de l'agriculture, indique un communiqué du ministère. Il a ainsi été convenu de soutenir et de veiller à l'accélération de la mise en oeuvre du projet du Corridor Vert. Ce projet a été présenté devant les chefs d'Etat marocain et russe lors de la dernière visite du Souverain marocain en Russie en mars 2016. Le Corridor Vert ouvre pour les deux pays de grandes possibilités en termes de facilitation les échanges des produits agricoles et de la pêche spécialement ceux frais notamment à travers une coopération douanière plus rapprochée. Les deux parties ont également réaffirmé leur volonté de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays ainsi que la coopération sanitaire à même de rendre ces derniers plus fluides. En parallèle, M.Akhannouch a pris part au Forum « Pêche mondiale 2050 : ressources, marchés, technologies ». Une plénière qui a connu la participation d'un grand nombre de ministres représentant le secteur des pêches dans le monde. L'occasion pour le Maroc de mettre en avant son expérience dans le secteur halieutique et tous les efforts consentis afin d'assurer une gestion durable des ressources maritimes. « 2050, ce n'est pas si loin au vu des défis qu'il nous est demandé de relever d'ici-là. Nous serons près de 10 milliards et la pression sur les ressources alimentaires ne cessera d'augmenter », a indiqué le ministre, rappelant ainsi que la priorité devra être donnée au renforcement de la recherche et à l'exploration de toutes les pistes technologiques pouvant mener à une optimisation de l'exploitation des ressources halieutiques. Le Maroc, qui accorde une grande importance au débat autour de la pêche, est souvent interpelé par rapport à son expérience, notamment depuis la mise en place de la stratégie « Halieutis ». Le ministre a ainsi rappelé tous les efforts investis dans la gestion des pêcheries au Maroc avec des plans d'aménagement combinés à la recherche ayant permis de maintenir les équilibres et d'être plus réactifs dans la prise de mesures visant la préservation des ressources. Au plan international, l'Afrique, a rappelé le ministre, ne contribue qu'à hauteur de 7% à la production halieutique mondiale alors même que 57% de l'évolution démographique en 2050 est attendu dans ce continent. Cela renseigne, a-t-il insisté, sur l'effort d'optimisation et l'importance de concilier préservation et exploitation d'une ressource de plus en plus demandée d'autant plus qu'au niveau mondial, les produits de la pêche comptent parmi les produits alimentaires les plus échangés. Le continent a-t-il ajouté est un gisement de croissance qu'il est nécessaire d'accompagner avec des investissements et des actions concrètes pour ne pas rater le rendez-vous au plan de la sécurité alimentaire et la durabilité.