28 km pour relier le quartier Moulay Rachid au quartier des Facultés et à Hay Hassani Le coût total est estimé à 6 milliards de DH n 200 000 voyageurs seront transportés chaque jour. Si tout se déroule comme prévu, les travaux de construction de la première ligne du tramway de Casablanca démarreront en mai 2009. Ce chantier durera trois ans et débutera par le déplacement des différents réseaux d'infrastructures, notamment d'eau et d'assainissement. Sur 28 km, cette ligne qui part du quartier Moulay Rachid pour aboutir à deux terminus (au quartier des Facultés et à Hay Hassani) ratisse vraiment large pour que, dès sa mise en service, Casablanca puisse trouver un début de solution au problème ardu de la circulation urbaine. En effet, après Hay Moulay Rachid, le tramway transitera par Sidi Moumen avant de traverser Hay Mohammadi et longer les boulevards Ibn Tachfine et Ba H'mad pour pouvoir faire le lien avec la gare Casa Voyageurs et continuer à travers le Boulevard Mohammed V jusqu'à la place Maréchal. Le tramway empruntera ensuite l'avenue Hassan II et le boulevard Abdelmoumen jusqu'au rond-point Bachkou pour rallier la gare ferroviaire Oasis, puis le Technopark et le boulevard Panoramique pour finir sa course au quartier des Facultés. Un coût de 200 MDH par kilomètre ! Selon les estimations des responsables de la ville, ce parcours prendra en tout et pour tout une heure. Quelque 200 000 voyageurs seront transportés quotidiennement dans deux rames couplées de 30 mètres de long chacune. Un départ est prévu toutes les cinq minutes. A titre de comparaison, aujourd'hui le réseau des autobus urbains (M'dina Bus et sociétés privées) transporte chaque jour 900 000 personnes, soit 14 % des déplacements des Casablancais contre 18 % pour les taxis rouges et blancs. Le reste du transport est assuré par les voitures particulières, les sociétés de transport du personnel, sans oublier le transport informel qui joue un rôle non négligeable. Reste à trouver le financement. Il y a de fortes chances pour que l'expérience de Rabat (projet du Bouregreg) soit prise en exemple. C'est-à-dire que le projet pourrait être adossé aux grands projets immobiliers du Grand Casablanca, en l'occurrence la ville nouvelle de Zenata et l'ensemble immobilier Anfa, explique-t-on auprès de la commune urbaine de Casablanca. Il faut dire que le budget prévisionnel est conséquent. Sachant en effet qu'un kilomètre de tramway revient à environ 200 MDH, le coût global de cette première ligne se situera autour de 6 milliards de DH hors matériel roulant. Pour gagner du temps, les appels d'offres pour l'attribution du marché seront lancés bien avant l'achèvement des dernières études d'avant-projet en cours, qui font suite aux études techniques et de définition du réseau. Celles-ci, rappelons-le, ont retenu la construction de deux lignes de tramway et d'une ligne de métro allant de la ville de Mohammédia jusqu'à l'aéroport Mohammed V, soit plus d'une trentaine de kilomètres dont les études sont réalisées par l'Office national des chemins de fer (ONCF), partie prenante dans le projet de métro. Quand cette première ligne entrera en fonction, on aura assisté à un début de solution pour résoudre le déficit en transport dans la métropole économique. Les projets actuels obéissent à un Schéma directeur d'aménagement urbain (SDAU) clairement défini qui intègre un Plan de déplacement urbain (PDU). C'est dire que le tracé du tramway n'est pas défini au détriment de l'esthétique de la ville. Par ailleurs, un souci réel existe dans le plan d'ensemble pour ce qui est de la complémentarité du nouveau réseau avec celui des autobus urbains (gares ferroviaires et gare routière Ouled Ziane), mais aussi avec les nouveaux échangeurs en construction. Pour le moment, les commissions continuent de travailler sur plusieurs volets du transport urbain, y compris sur la révision du réseau exploité par M'dina Bus. La récente décision – une première -, qui a consisté à sanctionner cinq sociétés privées d'autobus pour non-respect du cahier des charges, s'inscrit dans la même logiquen.