L'accent sera mis sur le désenclavement terrestre et aérien. La CGEM a tenu son Conseil national de l'entreprise le 6 février à Errachidia. A cette occasion, la charte du Comité régional de l'environnement des affaires de Draâ-Tafilalet a été signée par le CRI, le wali et la CGEM afin de doter la région d'une gouvernance locale du climat des affaires. Le patronat soutient une feuille de route qui implique le public et le privé pour contribuer au décollage économique de la région. La contribution au PIB national de Draâ-Tafilalet -qui abrite 1,6 million d'habitants sur une superficie de 120 000 m2– reste insuffisant : 2,6% contre 4,8% pour l'Oriental ou encore 5,8% pour Béni Mellal-Khénifra. Quant à la valeur ajoutée industrielle, elle n'a pas dépassé 1% en 10 ans. La présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, a ainsi dressé un constat alarmant de la situation socio-économique de la région et appelle les acteurs à mobiliser les moyens nécessaires pour son désenclavement terrestre et aérien, précisant que l'objectif consiste à valoriser les richesses du territoire. La région dispose en effet d'activités au potentiel important -notamment dans l'agriculture, les mines, la culture et le tourisme- qui restent très peu développées. Mais la situation commence, semble-t-il, à s'améliorer. Le Centre régional de l'investissement (CRI) a traité et validé 131 projets en 2017 alors qu'ils n'ont pas dépassé le chiffre de 38 par an au cours des 5 dernières années. 88 projets concernant le réseau routier sont en cours d'exécution pour une enveloppe totale de 1,8 milliard de dirhams, ceci en plus des 15,6 milliards de l'autoroute reliant Meknès à Errachidia. La région sera également intégrée dans le plan de développement du réseau ferroviaire à l'horizon 2040. Aussi, de nouvelles lignes aériennes seront lancées prochainement, reliant Fès à Errachidia, puis Errachidia et Ouarzazate aux aéroports du nord.