Le nombre d'escales chute de façon continue depuis des années. Depuis 2013, une baisse significative des bateaux de croisière a été enregistrée dans les ports marocains, notamment de Casablanca et Tanger (les plus fréquentés). «A titre d'exemple, les bateaux du groupe italien Costa Croisières faisaient 170 escales au Maroc en 2013. Ce nombre a chuté pour atteindre 80 escales en 2014 puis 60 en 2015, 17 en 2016 pour enfin dégringoler à 4 escales seulement prévues en 2018», déclare Jalil Madih, directeur général d'Alize Travel. Les raisons de ce retrait des ports marocains sont multiples. Les changements subits et fréquents des règles dans les ports marocains, l'interdiction des équipes des armateurs de vérifier les bus destinés aux excursions, l'anarchie qui règne en matière de transport par taxis, l'inexistence de kiosques d'informations dans les ports et l'obligation de faire tamponner les passeports des croisiéristes qui quittent le port... Toutes ces raisons ont fait fuir les bateaux de croisière des ports de Casablanca et Tanger. «En outre, depuis les attentats de 2003, les ports sont en alerte de niveau 2. Les paquebots y accèdent sous certaines conditions, notamment de contrôle rigoureux des voyageurs et des autocars qui les emmènent en excursion. Ceci alors que les autorités empêchent les équipes des armateurs d'effectuer leurs propres contrôles. Par conséquent, dans leurs rapports, ils accordent aux ports marocains un rating de plus en plus bas», explique M. Madih. Résultat, les compagnies de croisières décommandent de plus en plus le Maroc. Au même moment, dans les ports de Tanger et de Casablanca, on prépare de nouveaux terminaux de croisières pour accueillir des paquebots de plus en plus grands…