Elles ont baissé de 21% par rapport à 2005. La valeur totale des débarquements toutes espèces confondues a, elle, progressé de 6 %. Onle savait, le Maroc a pêché moins de poisson en 2006 (cf. La Vie éco du 19 janvier 2007). A fin décembre, seulement 709 094 tonnes de poisson ont été débarquées contre 865 882 un an auparavant, soit une régression de 18%. On le sait, depuis quelques jours, cette situation est due au fait que les prises de pélagiques (sardine, chinchards, anchois … ) ont chuté de 21%, les captures des autres espèces ayant pratiquement toutes progressé. Ainsi, les débarquements de poisson blanc et des céphalopodes ont augmenté 2% chacun. En valeur, la progression est cependant de 6% par rapport à l'année précédente, à 3,6 milliards de DH, toutes espèces confondues. La hausse la plus significative est observée au niveau du poisson blanc et du pélagique (8% ) contre seulement 2% pour les céphalopodes et 1% pour les crustacés et coquillages. Par destination, les débarquements ont bénéficié essentiellement à la conserve qui a traité 157 559 tonnes. En deuxième position viennent la farine et huile de poisson avec 138 210 tonnes. Cette dernière a enregistré une baisse de 59% des volumes traités en comparaison avec 2005. Selon des professionnels, cette industrie a souffert de la concurrence de la conserve qui a bénéficié en 2006 d'une meilleure répartition dans le temps des débarquements de poisson pélagique. La conserverie a traité 317 000 t pour une capacité de 500 000 t D'ailleurs, outre le volume qui lui est directement destiné, la conserve a traité un volume additionnel de 160 000 tonnes puisé dans la destination de la consommation. Finalement, cette industrie a traité 317 000 tonnes. Un niveau qui ne permet pas encore aux installations dont la capacité de production est estimée selon les industriels, à 500 000 tonnes de tourner à plein régime. A nouveau, les opérateurs, armateurs et industriels, soulèvent le problème du quota de 200 000 tonnes alloué à la congélation localisée principalement à Dakhla et Laâyoune et qui n'est réalisé qu'à moitié. Dans la filière, on continue de suggérer que ce tonnage soit directement affecté aux transformateurs. Mais cette requête a très peu de chance d'être satisfaite, quand bien même que l'on évoque du côté des officiels la possibilité d'orienter les volumes congelés à bord des navires vers les conserveries. En attendant, la réorientation des débarquements au profit de la conserve est à l'origine de l'amélioration de la valeur des débarquements.