Les entreprises continuent de recruter, mais les salaires des informaticiens se sont stabilisés. Pour les postes les plus courants, la rémunération varie de 5 000 DH à 15000 DH par mois. Depuis quelques années, on assiste à une évolution en dents de scie du marché de l'emploi des informaticiens mais aussi en termes de salaires. Néanmoins, c'est l'un des rares secteurs qui embauchent toujours un grand nombre de jeunes diplômés. Les entreprises sont à la recherche des mêmes profils: développeurs (java, .net…) concepteurs, chefs de projets, directeurs de projets, gestionnaires de bases de données...d'autant plus que la vague de transformation digitale s'accompagne par l'introduction de nouveaux métiers. Reste qu'au niveau des salaires, on est bien évidemment loin du début des années 2000 où l'on avait enregistré de fortes évolutions résultant de la bulle internet. Le temps où l'on pouvait changer d'entreprise en bonifiant sa fiche de paie est donc révolu. Une récente enquête de Rekrute, portail du e-recrutement, le prouve. D'après les résultats, les rémunérations vont généralement de 5 000 DH par mois pour les techniciens à près de 15000 DH pour les ingénieurs développement et les consultants. Autre exemple, les salaires des responsables informatiques (98 répondants) sont relativement bas, quel que soit le niveau d'expérience. La rémunération dépasse rarement les 6 000 DH par mois. Les ingénieurs système sont mieux lôtis. Sur 85 répondants, ils sont 100% à percevoir entre 8000 et 10 000 DH. Les consultants fonctionnels peuvent en ce qui les concerne atteindre 20 000 DH s'ils dépassent les 6 ans d'expérience. Très peu de sondés dépassent la barre des 20 000 DH. Peu d'augmentations obtenus en 2015 L'enquête montre également que peu de sondés ont profité d'une augmentation en 2015. 65% des répondants ne l'ont pas eu. Et parmi ceux qui l'ont obtenu, 33% ont eu droit à des augmentations comprises entre 5 et 9%, contre 32% qui ont obtenu une augmentation de moins de 4%. 17% ont obtenu une hausse de 10 à 14%. Pour le reste, les hausses sont allées de 15 à 20% et plus. Dans l'ensemble, le salaire est pour l'essentiel constitué du fixe. Le variable est donc peu prisé par les entreprises, ce qui, évidemment, ne favorise pas l'émulation. Côté secteurs, il ressort des résultats que «pharmacie/santé», «conseil et études» et «banque/finance» sont ceux qui rétribuent le mieux. La rémunération va de 30 000 à 40 000 DH, surtout pour les profils pointus. En somme, les salaires sont fonction de l'offre et de la demande. Malheureusement, les entreprises ne comprennent toujours pas que par rapport aux métiers nouveaux, les profils rares doivent être traités hors grille.