La demande totale s'élève à 3,7 millions de m2 : 22 MDH à l'export à peine. Le contingent porte sur 30 millions de m2 de produits finis et 1 000 tonnes de fils et tissus. Une trentaine d'entreprises, essentiellement des confectionneurs, ont bénéficié du cadre préférentiel des règles d'origine prévues dans l'accord de libre-échange liant le Maroc et les USA. Les demandes de quotas émanant de ces entreprises représentent 3,7 millions de mètres carrés. Ce qui correspond à une valeur d'environ 22 MDH à l'export. Les dépôts des demandes ont été effectués suite à un appel d'offres lancé en décembre 2005. Et les premières exportations ont eu lieu courant janvier 2006. Au ministère du Commerce et de l'Industrie (MCI), on précise que les opérations se concrétisent en quatre mois et que les dossiers sont traités le jour même du dépôt de la demande. L'appel d'offres restera ouvert jusqu'à septembre prochain L'entreprise ne peut bénéficier de son quota qu'une fois qu'elle a payé la redevance due (0,5% de la valeur de l'exportation envisagée). Ces redevances sont versées au fonds de promotion du secteur textile géré par l'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement (Amith). L'appel d'offres reste ouvert jusqu'au mois de septembre prochain. Le démarrage est timide, mais les responsables du MCI sont optimistes. Cette dérogation à la règle d'origine se traduira par un doublement des exportations sur le marché américain. Pour les industriels, cette dérogation permettra d'offrir de nouvelles opportunités aux entreprises intéressées par le marché américain, même si celui-ci présente des contraintes, liées notamment à sa taille. Rappelons que de réelles opportunités d'exportation sur le marché américain, en particulier sur les filières de la bonneterie et du jean, existent. «Même si le nombre des entreprises est encore faible, il faut dire que les confectionneurs sont réellement intéressés par le marché américain et la dérogation prévue dans l'accord de libre-échange est un point positif pour les exportateurs», explique un industriel. Le contingent sera dégressif au-delà des 4 premières années Rappelons que l'accord de libre-échange prévoit une flexibilité en matière de règles d'origine de la triple transformation (filage, tissage, confection). Les exportations se feront donc dans la limite d'un contingent annuel équivalant à 30 millions de mètres carrés de produits finis exportés, et un contingent équivalant à 1 000 tonnes de fils et de tissus obtenus à partir de fibres de coton originaires des pays subsahariens. Le contingent, qui court sur une décennie, est stable pour les quatre premières années suivant l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange, et sera dégressif sur les six années suivantes.