Interpellés dimanche dernier à l'hôpital Ibn Rochd, les trois jeunes sont poursuivis pour outrage et agression de policiers. Leur demande de remise en liberté provisoire a été rejetée. Hamza Haddi et ses deux amis, tous militants du M20 Casablanca, sont incarcérés à la prison d'Oukacha. Ils sont poursuivis pour outrage et agression de policiers après leur interpellation le 6 octobre dernier à l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca. Ils s'y étaient rendus pour rendre visite à la mère de Hamza Haddi, Fatima Haloui, hospitalisée la veille après avoir été tabassée, selon elle dans le commissariat de Lissasfa. Hamza Haddi, Rabie Houmazi et Mouad El Makhloufi nient les charges retenues contre eux et ont demandé au juge d'examiner les vidéos prises par les caméras de surveillance de l'hôpital. Ce dernier a pris en compte leur requête mais n'a pas encore reçu les bandes vidéos de la part de la société privée sous-traitante de l'hôpital. Deux policiers ont à l'origine de la plainte et ont présenté des attestations médicales d'interruption temporaire de travail de 15 jours. La défense des trois jeunes a demandé leur mise en liberté provisoire, qui a été refusée. Hamza Haddi a été placé dans le quartier des jeunes au sein de la prison d'Oukacha. Rabie Houmazi, marié et père d'un enfant, est placé dans le quartier n°2 tandis que Mouad El Makhloufi, jeune étudiant originaire de Khouribga, est au quartier n°3. Les articles 263 et 267 du code pénal sur l'outrage et sur l'agression des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions, prévoient des peines maximales d'emprisonnement de 1 et 2 ans. La prochaine audience devant le tribunal a été reportée au 23 octobre prochain. Jeune militant actif du M20 Casablanca, Hamza Haddi a déjà été condamné et emprisonné en 2012 après une manifestation, alors qu'il était mineur. Officiellement pour un délit de droit commun, le vol d'un vélo. Sa mère Fatima Haloui avait dénoncé publiquement et à plusieurs reprises l'incarcération de son fils et les pressions qu'elle-même aurait subies de la part des forces de l'ordre.