a appris que Mustafa Ramid, ministre de la Justice et des Libertés, a ordonné l'assignation du juge Mohammed Anbar, devant le Conseil Supérieur de la Magistrature dans le cadre d'un procès disciplinaire. Le juge Anbar s'était signalé le 14 juin dernier en organisant un sit-in devant la Cour de cassation de Rabat pour dénoncer les pressions qu'il subissait. Le vendredi 14 juin, le juge Mohammed Anbar avait organisé un sit-in devant la Cour de cassation de Rabat, pour dénoncer des menaces contre sa personne et sa famille. Des menaces qui, selon le juge, «ont été proférées par le ministre de la Justice et des membres permanents du Conseil supérieur de la Magistrature». Me Anbar a confié à Lakome que ces menaces sont intervenues immédiatement après qu'il ait réclamé l'ouverture d'une instruction judiciaire sur la base d'une déclaration faite par le Secrétaire général l'Istiqlal, Hamid Chabat. Ce dernier accusait la présidente d'une association, qui est aussi l'épouse d'un haut responsable du PJD, d'avoir bénéficié illégalement d'un budget d'un million de dirhams. Ce qui a incité le juge à demander au ministre de la Justice de saisir la Cour des Comptes pour auditer les comptes de l'association mise en cause. Le ministre se serait contenté de déclarer à la presse que les accusations de Chabat n'étaient que pures insinuations. Par ailleurs lors d'une récente interview filmée sur Lakome le juge Anbar avait notamment déclaré que «Ramid a tourné le dos à ses principes de 180 degrés !». A l'heure actuelle, on ignore si l'assignation de Anbar devant le CSM est liée aux propos tenus lors de cette interview, ou à la plainte ayant suivi les déclarations de Chabat. Pendant ce temps les organes du Club des juges du Maroc, dont Me Anbar est le vice-président, préparent leur réponse à l'assignation de Ramid.