Dr Issam El Aryan, un des leaders du mouvement islamiste, a affirmé devant le parlement égyptien que ce comité, présidé par le roi du Maroc, n'a rien apporté à la cause palestinienne. Dr Issam El Aryan est l'un des leaders de l'organisation des Frères musulmans en Egypte. Il est le président du groupe parlementaire du Parti de la Liberté et de la Justice issu de cette organisation, au pouvoir depuis la révolution. Lundi 13 mai, lors d'une réunion de la "commission des affaires arabes et étrangères et de la sécurité nationale" au sein du Sénat Egyptien (Majlis Ashoura), consacrée en particulier aux dernières agressions israéliennes à l'encontre de la mosquée Al Aqsa, El Aryan a critiqué la faiblesse du rôle du Comité al Quds (Jérusalem), affirmant que ce comité, présidé par le roi du Maroc, n'a rien apporté à la cause palestinienne. Il s'est demandé : «Qu'a fait ce comité ? Surtout qu'il est présidé par Mohammed VI, un jeune roi plein de vitalité, et pourtant il n'a rien apporté de plus. » En ajoutant qu'il ne fallait plus se contenter des outils traditionnels, il a exhorté le ministère égyptien des Affaires étrangères à construire une stratégie globale pour examiner la succession d'événements dans le monde arabe. L'ambassadeur Alaa Youssef, directeur de la direction d'Israël au sein du ministère, a demandé à l'Organisation de la Coopération Islamique d'activer le travail du Comité Al Quds pour faire face à la "judaïsation" de la ville et à l'implantation de colonies, et d'initier une forte action de la part des pays islamiques pour apporter soutien aux habitants d'Al Quds qui refusent de porter l'identité israélienne en dépit de la pression des autorités d'occupation, en affirmant que la protestation des pays arabes contre l'arrogance israélienne, après les révolutions, est plus efficace que par le passé. La commission a demandé au ministre égyptien des Affaires étrangères de soulever cette question lors de la prochaine réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à Djeddah, en Arabie Saoudite.