Dans un sit-in unitaire, les syndicalistes de l'agence de presse officielle ont réclamé le départ du directeur actuel, Khalil Hachimi Idrissi, en pointant du doigt « des dysfonctionnements dans la gouvernance ». Les journalistes de la MAP affilié au Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) ainsi que la Confédération démocratique du travail (CDT) ont organisé un sit-in, hier mardi, devant le siège de l'agence à Rabat. Soutenus par l'AMDH et l'Instance de défense des deniers publics, les syndicalistes ont levé des slogans et des pancartes dénonçant l'absence de bonne gouvernance et de véritables réformes, « contrairement aux grands slogans de modernisation, faits par la direction ». Les mêmes journalistes ont également dénoncé la neutralisation et la marginalisation de l'association des œuvres sociales de la MAP, organe dont les élections se déroulent démocratiquement et auquel s'est substituée la direction actuelle dans le processus de prise de décision. Le Directeur actuel de la MAP, Khalil Hachimi Idrissi aurait, selon les syndicalistes, employé les fonds alloué à l'association des œuvres sociales pour créer la fondation de la MAP, qui opère dans la formation et non les œuvres sociales. Un « détournement » selon les journalistes, justifié par Hachimi Idrissi par l'opacité dans la gestion du bureau précédant de l'association poussant le patron de la MAP à ne pas accorder de subvention à ladite association. Depuis que Hachimi Idrissi est à la tête de la MAP, l'agence vit sous la tension et la contestation de son personnel. Le SNPM avait déjà pointé du doigt le mode de prise de décision adopté par Hachimi Idrissi, qualifié d'unilatéral et non-concerté.