Le quotidien "Al Quds Al Arabi" et le site alifpost ont révélé que l'envoyé spécial du Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies dans le conflit du Sahara, Christopher Ross, proposera, lors de sa nouvelle tournée dans la région, qui commencera mercredi prochain et se poursuivra jusqu'au 3 avril, la formule de la "confédération" entre le Maroc et le Polisario, en guise de compromis pour en finir avec ce conflit qui dure depuis des décennies suite à l'enlisement du référendum sur l'autodétermination. Selon la même source, Ross aurait reçu l'aval de Ban Ki Moon, Secrétaire général de l'ONU à sa suggestion d'en finir avec les négociations indirectes qui ne produisent pas de résultat significatif et de rechercher d'autres formules. La visite de Ross à la région a été précédée par une tournée dans un certain nombre de pays influents dans la décision. Il a ainsi consulté les Etats-Unis, la France, la Russie, la Grande-Bretagne, l'Espagne, l'Allemagne et la Suisse à propos de sa nouvelle formule. Les mêmes sources d'information ont indiqué que Christopher Ross est conscient de l'impossibilité d'appliquer le référendum sur l'autodétermination comme solution tant que le Conseil de sécurité n'a pas émis une décision claire qui rende cette solution obligatoire pour le Maroc et le Front Polisario. Imposer la solution de l'autodétermination pourrait résoudre temporairement le conflit du Sahara occidental, mais ne mettra pas fin au conflit une fois pour toutes, en raison de sa complexité. La nouvelle formule sur laquelle pourrait parier Christopher Ross serait une sorte « d'l'union entre le Maroc et le Front Polisario, ce qui voudrait dire que le Sahara rejoindrait le Maroc dans le cadre de cette Union." Les mêmes sources lient l'existence d'une telle proposition et les visites de Ross en Suisse et en Allemagne, qui sont interprétées comme une tentative de trouver un modèle fédéral ou confédéral au conflit du Sahara suite à l'échec du référendum sur l'autodétermination, et l'insistance du Conseil de sécurité sur une solution négociée et non imposée. Cela signifierait le maintien d'une grande partie de la souveraineté Marocaine au Sahara, alors qu'en contrepartie les Sahraouis bénéficierait de larges prérogatives, une sorte d'Etat dans l'Etat. Feu le Roi Hassan II confirmait qu'il était prêt à donner tous les pouvoirs aux Sahraouis à l'exception du timbre, des billets de banque et du drapeau.