Les Emiratis d'Etisalat proposent de racheter les 53% de Vivendi dans Maroc Telecom à un milliard d'euros moins cher que ce que réclame la multinationale française, et à la même valeur estimée par l'agence Bloomberg. Face à la crise de la dette que connaît le géant français Vivendi, les Emiratis d'Etisalat ont su quel argument avancer. « Nous avons le cash, ce qui nous laisse toutes les options possibles » a déclaré Ahmad Julfar, patron d'Etisalat, rapporté par l'agence d'information économique et financière, Bloomberg. Ce dernier a déclaré, vendredi dernier lors d'une rencontre à Davos, que son groupe étudiait de plus en plus sérieusement la reprise des 53% de parts dans le capital de Maroc Telecom, détenues par Vivendi. Dès que l'intention de céder ses parts a été rendue publique, Vivendi réclamait quelque 5,5 milliards d'euros en contrepartie de la prise de contrôle de l'opérateur historique marocain. Stéphane Richard, le patron de France Telecom qui était également dans la course pour le rachat des 53% dans Maroc Telecom a annoncé la semaine dernière que son groupe allait laisser tomber cette opportunité, car « Vivendi semble avoir des attentes en matière de valorisation un peu démentes ». Par ailleurs, l'agence Bloomberg a estimé la valorisation des 53% détenus par Vivendi à quelque 4,6 milliards d'euros, soit un milliard en moins. Un prix qui arrange parfaitement Etisalat, qui s'est montrée capable de financer la moitié de la transaction rien que par sa trésorerie évaluée, jusque là à 2,5 milliards d'euros.