En 1990, le gouvernement marocain a créé le CERKAS (Centre de Restauration et de Réhabilitation des zones atlasiques et Sub-atlasiques). L'action du Cerkas se heurte à des problèmes d'ordre financier et structurel :le statut foncier des Kasbah caractérisé par la multiplicité des héritiers propriétaires. Un travail de restauration à des fins touristiques serait la démarche idéale pour réhabiliter les ksour et kasbah. Seule une stratégie tendant à rentabiliser ces sites pourrait favoriser leur valorisation. Aujourd'hui, le ministère du Tourisme a élaboré un plan d'action, pour leur réhabilitation, afin justement, de les mettre au service de la promotion, du produit touristique local. Ce plan d'action porte sur l'actualisation des données concernant ce patrimoine et la sensibilisation des propriétaires et des promoteurs touristiques, quant aux opportunités d'exploitation des kasbah après restauration. Situé à Ouarzazate, le Cerkas a contribué à la restauration des Kasbah de Taourirt (Ouarzazate), d'Aït Benhaddou, de Tamnougalt (vallée du Draâ) et de plusieurs greniers collectifs. Depuis les années 1990, des associations culturelles et artistiques se sont créées et revendiquent la reconnaissance de l'identité berbère. Des architectes de Marrakech ont recensé les ksour en péril, fait admettre qu'ils appartenaient au patrimoine du Maroc, et protègent aujourd'hui activement, ces villages de terre. Mais le chantier est immense. Sur près de 340 kasbah inventoriées, 200 sont dans un état de délabrement total et les moyens mis en oeuvre, sont ridiculement bas. L'Unesco, une ONG espagnole et le gouvernement helvétique, ont apporté une aide pour certaines restaurations. Mais il est clair, que cette restauration des ksour et des kasbah du sud-est du Maroc, est essentielle, surtout dans une conjoncture, marquée par les efforts du Maroc, visant à drainer 10 millions de touristes, d'ici l'année 2010.