Cela fait presque une année que règne l'anarchie au centre-ville de Casablanca, notamment dans l'arrondissement de Sidi Belyout. En effet, la Société marocaine d'installation et aménagement des parcmètres (SMIAPA) a mis la clé sous la porte depuis avril 2005. Cette dernière est partie avec une lourde ardoise de plus dix millions de dirhams que lui réclame la commune de Sidi Belyout pour les 2550 places qu'elle exploitait. A Casablanca, il ne reste finalement qu'une seule société, à savoir Casa Park, à qui a été confiée depuis 1993 la gestion de 45 parcmètres dans la commune des Roches Noires. Cette dernière après avoir traversé une période de vaches maigres est aujourd'hui redressée, bien qu'elle paie les frais d'une certaine anarchie liée à des gardiens clandestins et à l'utilisation des aires de stationnement par des camionneurs. Quoi qu'il en soit, depuis bientôt une année, la commune de Casablanca est en train d'étudier les voies et moyens pour confier ce marché à un exploitant capable de respecter un cahier des charges. Ce dernier qui était en élaboration est aujourd'hui prêt. Vendredi 24 février 2006, il ne restait plus qu'à fixer les rues de l'arrondissement de Sidi Belyout qui seront concernées par l'installation des horodateurs. Visiblement, le Conseil de la ville veut élargir l'espace que gérait la SMIAPA pour le porter à quelque 5000 places au minimum. La commune compte également introduire une nouveauté dans la gestion des parcmètres, notamment en matière de moyens de paiement. A côté des pièces de monnaie traditionnellement utilisées, les cartes magnétiques feront leur entrée. Quoi qu'il en soit, l'appel d'offres n'est qu'une question de jour selon Taoufik Ahmed Naciri, chef de la division des autorisations d'exploitation au Conseil de la ville. Par ailleurs, les communes du Maarif et d'Anfa devraient suivre. Cependant, toujours selon le même responsable, il faudra attendre quelques mois avant que les cahiers des charges ne soient finalisés pour ces deux zones. En tout cas, pour des milliers d'usagers, il s'agira d'une bouffée d'oxygène. Car, aujourd'hui, le stationnement au centre-ville est devenu un vrai calvaire du fait des nombreux soi-disant gardiens. Mais un autre problème est actuellement constaté par les Casablancais. En effet, certains parcmètres de la société SMIAPA continuent de fonctionner au grand dam de la Commune qui voit passer sous son nez une manne importante. Cependant, les élus affirment n'avoir pas été au courant de ce trafic qui est pourtant pratiqué au vu et au su de tout le monde.