Les arènes de Tanger- Plaza de Toros Il fut un temps où la corrida battait son plein à Tanger, qui fut un des hauts lieux de la tauromachie. La ville vibrait au rythme des toréadors. Les arènes étaient pleines à craquer. Un public euphorique assistait à des duels entre matadors et taureaux. Epées, javelots et mises à mort, tout y était. À la fin des années quarante, Tanger, ville internationale, est la capitale des arts, du spectacle et de la distraction. La ville blanche se distingue aussi par sa forte prédominance espagnole (50.000 à l'époque). Il ne manque à ce décor que l'ambiance des corridas. Face à la forte demande de la communauté ibérique et des "aficionados", un projet de construction d'arènes appelé communément "Plaza de Toros" voit le jour. En 1949, l'entreprise espagnole, "Ingénierie et construction S.A", acquiert des terrains pour y construire les futures arènes de Tanger. Les principaux actionnaires sont Moulay Ahmed Rissouni, caïd de Larache (fils de Moulay Ahmed, caïd de Jbala en 1904) et Luisito Benaich. L'ouverture est annoncée en grande pompe par la presse et devient le principal sujet de discussion dans toute la région. La conception des plans et la réalisation des travaux de construction sont confiées à Don Francisco Rodriguez Alvarez Lopez, architecte espagnol de renom. Le programme prévoit huit rangées de gradins et compte 11.500 places. Ainsi, sur la route de Tétouan, Le monument circulaire de la Plaza de Toros est construit à une vitesse vertigineuse. Dans son dictionnaire des taureaux, Mulaz Perez nous apprend que la place a coûté 12 millions de pesetas et qu'elle occupe une superficie de 21.540 mètres carrés.