Comédienne, scénariste et réalisatrice, Hiam Abbass a apporté au film “Munich” de Steven Spielberg, qui passe sur les écrans marocains depuis quelques semaines, ses talents d'interprète, de coach pour les dialogues et de consultante. Le grand réalisateur américain, Steven Spielberg, l'a choisie pour sa connaissance du conflit entre les Palestiniens et les Israéliens et surtout pour sa maîtrise des faits historiques. Son apport est important puisqu'il a apporté au film plus d'éclairages sur la réalité de ce qui s'est passé à Munich en 1972 lors des Jeux Olympiques. Le cinéaste américain a d'ailleurs loué le travail de la comédienne palestinienne et a souligné que grâce à elle, il a pu coller plus à la réalité des événements. Hiam Abbass, qui a joué dans un film marocain signé par le réalisateur Ahmed Boulane, Ali, Rabia et les autres, est élevée au sein d'une famille musulmane, Hiam Abbass grandit dans un village du nord de la Galilée, en Israël. Elle est née le 30 novembre 1960 à Nazareth. Si elle monte sur les planches dès 7 ans, elle s'oriente rapidement vers la photographie, qu'elle étudie à Haïfa. Elle rejoint ensuite la troupe palestinienne de El-Hakawati, avant de travailler dans un théâtre pour enfants. En 1987, elle fait sa première apparition au cinéma dans “Noces en Galilée” de Michel Khleifi, où elle incarne une femme violée par son mari. Après un détour par Londres, Hiam Abbass s'installe en France à la fin des années 80, tournant pour le petit et le grand écran. Militante du FLN dans “Vivre au paradis”, elle campe l'épouse de Depardieu dans “Aime ton père”. Mais l'actrice accède à la notoriété grâce à son rôle de sage mère de famille s'adonnant à la danse du ventre dans Satin rouge de la Tunisienne Raja Amari (2002). Soeur affranchie de la Fiancée syrienne, la comédienne au visage de madone, auteur de deux courts-métrages, travaille avec les plus fameux cinéastes du Proche-Orient, de Yousry Nasrallah à Amos Gitaï (Free zone, 2005).