Les rotariens du Royaume, à travers leur district régional et leurs clubs, ont planché studieusement, pendant ce week-end, pour remobiliser leurs troupes au front de la lutte contre la pauvreté et faire prévaloir les causes de la paix et de la résolution des conflits entre les peuples. Les deux séminaires, respectivement organisés le vendredi 11 sur le thème de l'accroissement des effectifs et samedi 12 novembre sur la présentation des programmes de la Fondation Rotary a drainé du beau monde répondant présents à l'appel du bien et du mécénat de solidarité sociale. Faut-il rappeler que Rotary International, fondée voici près d'un siècle à Chicago, est une organisation qui regroupe des avocats (comme son fondateur), des hommes d'affaires et toutes sensibilités aux causes de l'entraide et de la paix et qui s'est fixé comme credo de « promouvoir une plus grande tolérance et une meilleure compréhension entre tous les peuples de la terre ». Un fait important est à relever : ces activités de Rotary s'inscrivent pleinement dans le cadre de la nouvelle campagne nationale de la Fondation Mohammed V pour la Solidarité lancée par le Souverain récemment à Marrakech. Une Fondation dont l'action remarquable est accompagnée, complétée et perpétuée par les programmes de la Fondation Rotary dont les objectifs poursuivis sont identiques à l'institution présidée par le Souverain : aider et faire aider les démunis. Accroître les contributions et réactiver les programmes Naturellement, l'heure n'est plus au « laisser-aller » mais surtout à la remobilisation générale à travers l'ensemble des clubs Rotary dans le Royaume avec comme objectif de réactiver tous les programmes de la Fondation du Rotary et d'accroître les contributions qui pèchent par un défaut flagrant de régularité. Et c'est le gouverneur du District 9010 regroupant les clubs d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de Mauritanie d'adresser un rappel à l'ordre de discipline et d'observation scrupuleuse de la charte rotarienne. « Je dois vous dire qu'il s'est produit beaucoup de changements et de nouveautés dans l'action de la Fondation Rotary, mais malheureusement, nous n'avons pas su encore en profiter ni en utiliser à bon escient toutes les opportunités d'actions offertes par tous les programmes mis en œuvre ailleurs dans le monde. Hormis peut-être 3 clubs sur les 65 que compte le Maroc, nous ne participons pas à ces programmes au sein de la Fondation et, surtout, nous n'aidons pas assez notre Fondation. J'étais catastrophé d'apprendre que les contributions étaient nulles au titre de l'exercice écoulé. Nous avons réagi face à cette situation en réunissant, à ce jour, 40 000 dollars et j'ai pour but d'atteindre la barre des 75 000 dollars d'ici la fin de l'année en cours », a souligné Ahmed Abdelouahab. En écho, le Président de la Commission consultative permanente de la Fondation Rotary du District, ancien gouverneur, n'y est pas allé lui aussi avec le dos de la cuiller : « Nous organisons ces séminaires pour parler de l'essentiel et de ce qui nous intéresse, particulièrement dans notre District et, notamment, la question des subventions de contrepartie. Mais si les fonds n'arrivent pas, les projets ne peuvent donc être financés. La Fondation Rotary n'existe que grâce à vous, les clubs, pour appuyer ses programmes éducatifs et humanitaires. Chaque rotarien doit donner l'exemple en s'acquittant de sa contribution de 100 dollars à la Fondation. Nous sommes encore loin de cet objectif. C'est l'image de notre organisation qui s'en ressent car nous avons tourné en rond jusqu'à présent ». Pour fructifier la rencontre, le talentueux coordinateur régional pour le Moyen-Orient et la Méditerranée, le Libanais Ignace Mouawad, ancien gouverneur d'un district regroupant 9 pays de la région, a animé la journée devant aboutir à des décisions concrètes. De bonnes résolutions qui ont été prises pour réactiver les divers programmes d'action dont les principaux concernent les actions éducatives, humanitaires et le programme PolioPlus. Une certitude : tous les rotariens ont repris conscience de l'importance impérative de concrétiser leurs engagements pour faire triompher la philosophie rotarienne universelle. Celle qui fait incontestablement que tous les Rotariens du monde sont « des ambassadeurs de bonne volonté ».