STATIONNEMENT A chaque coin de rue, sur les grandes artères aussi, une machine qui attend que l'automobiliste qui veut garer sa voiture y mette des sous. Ce sont les horodateurs qui ont atterri en ville. L'initiative de créer des zones horodatrices devait initialement réglementer le stationnement et permettre, par conséquent, une fluidité de la circulation devant les commerces, parce qu'on achète –dit-on- par besoin et non par nécessité. C'est la règle de la société de consommation. Casablanca a été la première ville au Maroc à accueillir ces " machines à sous" où ni le contribuable ni Casablanca n'ont jamais gagné. Le constat est aussi vrai pour Casablanca que pour d'autres villes qui ont suivi le mauvais exemple. Il y a une dizaine d'années, une société privée a reçu l'approbation du conseil communal, sans appel d'offres, relative à la concession déléguée d'utiliser les espaces publics destinés au stationnement. Sans enseigne, sans raison sociale, ni capital ni identification fiscale affichés, la société a ramassé une fortune colossale et…ne paya pas ses redevances. Le contrat fut résilié, c'est tout. Or, dans toutes les transactions du genre, effectuées un peu partout en Europe et au Canada, la société bénéficiaire de la concession à la charge, non seulement de donner un pourcentage sur les recettes à la commune, mais de s'occuper essentiellement et prioritairement de la création et l'entretien d'espaces verts, de contribuer a la lutte contre la pollution atmosphérique, d'aménager des parkings dans des zones éloignées du centre de la métropole et d'assurer le transport en navettes gratuites aux automobilistes dociles qui ont abandonné leur véhicule à l'une des entrées de la ville. Pendant dix ans, la société casablancaise n'a pas honoré ses engagements, seuls relatifs aux pourcentages des encaissements au profit de la commune de Sidi Belyout. Quant au reste, il n'a été nullement fait mention d'équipements ou d'aménagements…Impunité oblige !