Industries pharmaceutiques Maroc innovation et santé (MIS) dont l'ambition est de contribuer au développement du Maroc par l'aide apportée aux patients à accéder aux médicaments innovants et de qualité est née. Certains fabricants de génériques ne croient pas à la version officielle de cette association. Pour accentuer leurs actions auprès des populations et afin de leur faire bénéficier des médicaments innovants, les filiales des firmes pharmaceutiques internationales au Maroc se liguent dans Maroc innovation et santé (MIS). L'annonce de la constitution de cette association a eu lieu le 24 juin 2005. Ses membres constitués de dix filiales sont Eli Lilly, GlaxoSmithKline, Maphar, Merck Sharp &Dohme, Novartis Pharma, Organon, Pfizer, Roche, Sanofi-Aventis et Servier. "Ensemble, ces sociétés internationales, pour la plupart membres de l'Association marocaine de l'industrie pharmaceutique (AMIP) et opérant depuis des nombreuses années au Maroc, représentent plus de 50 % du marché pharmaceutique national. La plupart de ces compagnies ont choisi le Maroc comme tête de pont de leur implantation régionale", souligne François Eyraud, directeur général d'Aventis Pharma et président de MIS. En dépit de cette remarque importante du président de ladite association, d'aucuns, notamment certains génériqueurs, voient dans MIS un moyen de conquérir le marché. Parmi les autres industriels interrogés, certains, sous l'anonymat, ne voient en cette nouvelle association qu'un moyen de lutte contre les médicaments génériques surtout avec l'assurance maladie obligatoire. Une quinzaine d'opérateurs produisent les génériques. Cette variété de médicaments constitue 20 % de parts de marché en unités et en valeur alors que les produits issus de la recherche représentent 80 %. Pour la majorité des "génériqueurs", la nouvelle loi sur la propriété intellectuelle, entrée en vigueur en décembre 2004, a déjà verrouillé l'exploitation de molécules encore sous brevet. Pourtant, les membres de MIS s'en défendent. "MIS est une association complémentaire à l'AMIP. Au contraire, cette dernière continuera à nous représenter dans le secteur industriel. D'ailleurs, la plupart de nos membres adhèrent à l'AMIP", répondent-ils. Ceci étant dit, les membres de MIS qui fabriquent plus de 70 % de leurs produits localement comptent aussi à travers cette association pour promouvoir l'investissement étranger au Maroc. "Nous cherchons à faciliter l'intégration du secteur dans la constellation internationale à l'ère de l'ouverture des marchés et de la globalisation", indique un membre de MIS.