The magic of Essaouira Fouad Challa est un jeune producteur et réalisateur casablancais issu de la bonne école. Après un long séjour aux Etats – Unis où il a notamment été parmi les premiers diplômés marocains de l'université d'UCLA , tremplin traditionnel et passage obligé vers les studios d'Hollywood, il a monté depuis quatre années sa propre structure de production baptisée Dreamaker et basée à Marrakech . . Après avoir veillé sur la production de plusieurs longs métrages de référence tournés au Maroc, Fouad Challa s'est lancé il y a près d'une année dans la concrétisation d'un rêve qu'il a longtemps caressé: la production d'un documentaire authentiquement marocain , réalisé par une équipe entièrement marocaine et s'appuyant sur l'anglais en tant qu'outil de communication destiné à lui assurer la meilleure et la plus large audience possible. Son thème est cette cité magique qu'est la ville d'Essaouira. C'est une œuvre de 50 minutes qui constitue une grande première dans l'histoire de l'industrie documentaire marocaine naissante. Son maître d'œuvre aura tenu à sortir des sentiers battus en faisant défiler en moins d'une heure la ville d'Essaouira sous ses multiples facettes : son histoire d'hier et d'aujourd'hui, l'esprit de coexistence et de tolérance qui la caractérise, entre Juifs et Musulmans, arabophones et amazighones, sudistes et nordistes. The magic of Essaouira est donc le nom que Fouad Challa a si bien trouvé pour son documentaire de choc, magistralement animé par la jeune et charmante actrice marocaine basée à Londres Houda Echouafni . C'est aussi une manière de symboliser les particularismes de l'ancien Mogador. Son attachement à la tradition allié à son aspiration à la modernité. Essaouira des artisans ,des musiciens et aussi des acteurs , peintres, artistes et écrivains qu'elle a tant inspirés. Entre autres, Orson Wells qui y a tourné l'une de ses belles œuvres Othello et Jimmy Hendrix qui y a puisé ses meilleures mélodies . Tous ont été fascinés par la magie de ses sons , de ses odeurs et ses rythmes dont le festival des Gnawa constitue incontestablement un forum artistique et culturel des plus révélateurs. 50 minutes durant lesquelles l'animatrice Houda nous mène avec tact et brio à travers les secrets magiques d'Essaouira, sa menuiserie , son artisanat , ses peintres et ses photographes, sans oublier, ni ses ressources halieutiques qui ont faisaient l'une des zones les plus poissonneuses du Maroc , ni ses potentialités pour la pratique de tous les sports de mer, ni son arbre magique de l'arganier, et encore moins ces faucons noirs qui transitent sur son îlot (Dzira) venant d'Europe et partant vers l' océan indien. Cinquante minutes d'une magie et d'une rare intensité , pour faire le tour d'Essaouira et réaliser un tour de force unique en son genre . Une œuvre qui a toutes les chances de forcer les portes de toutes les télévisions du monde et donner au produit Essaouira la possibilité d'accéder à la notoriété dont elle est digne notamment auprès du public anglo-saxon. The magic of Essaouira est assurément un moyen efficace pour y parvenir. Fouad Challa compte lui organiser une cérémonie spéciale pour son lancement officiel programmé en marge du prochain festival des Gnawa du 23 au 26 juin prochain . Et si c'est possible permettre au grand public de le suivre sur grand écran avec une autre séance spécialement réservée à la presse nationale et internationale invitée à couvrir cet événement magique. Beaucoup d'autres cités ancestrales marocaines , de Salé à Chefchaouen , en passant par Rabat, Fès, Meknès ou Marrakech méritent largement un documentaire analogue. Pour peu qu'ils osent ajouter à la langue de Molière, dominante chez nous mais au rayonnement international fort limité, celle de Shakespeare, incontestablement la langue mondiale leader.