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“La production de Logan démarrera en juin”
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 01 - 2005

Gilbert Lechevalier, directeur du projet Logan Maroc
Depuis environ six mois, le groupe Renault a mis en place une Direction de Projet installée à proximité de la Somaca. Son but principal est de conduire les différentes phases de réalisation du véhicule Logan, objet de la Convention signée entre le constructeur français et le gouvernement marocain en juillet 2003.
La Gazette du Maroc : quels sont les objectifs assignés à la Direction du Projet Logan Maroc que vous dirigez ?
Gilbert Lechevalier : suite à l'accord signé entre le gouvernement marocain et le groupe Renault, ce dernier a mis en place une Direction de Projet pour conduire les différentes étapes de concrétisation du véhicule familial Logan au Maroc. Pour cela, il fallait une usine et des fournisseurs de pièces. L'usine, c'est la Somaca, où Renault assemble depuis plusieurs années le Kangoo. Dans cette usine, il y a une réelle compétence pour faire du montage, en revanche il n'y a pas de centre d'emboutissage. L'un des objectifs majeurs du projet a donc été la mise en place d'une équipe dédiée aux aspects logistiques liés à l'importation d'une partie des pièces CKD fabriquées dans l'usine de Pitesti en Roumanie. Le deuxième objectif de notre Direction vise à réduire le prix de la voiture afin d'être économiquement le plus performant possible. Pour cela il faut fabriquer le maximum de composants au Maroc. Les équipes Achats ont pour mission de détecter et d'évaluer le potentiel des fournisseurs marocains et leur capacité à fournir des pièces, respectant nos exigences en matière de qualité, prix et délais. C'est ce qu'on appelle l'intégration locale. Aujourd'hui, nous avons un plan qui nous permet de fabriquer plus de 18% du prix de revient du véhicule au Maroc. Notre ambition est d'atteindre un taux d'intégration de 30% en 2006. Le troisième objectif de la Direction de Projet, c'est d'implanter les moyens industriels nécessaires à Logan au sein de la Somaca et des fournisseurs du projet au Maroc.
Quelles sont les pièces qui seront intégrées aujourd'hui au Maroc ?
Les vitres chez Induver, le câblage chez Valeo, les sièges chez Promaghreb, l'assemblage du train avant et arrière, les traverses… Cela représente les 18% dont je vous ai parlé. Par la suite, nous avons le projet d'augmenter cette cadence et ce, dès le premier semestre 2006. Ainsi s'ajouteront les pièces plastiques, comme les boucliers, la planche de bord, les panneaux de portes… . Tout cela portera le taux d'intégration, hors prestation de montage Somaca, à 30%
L'équipe Achats, basée à Casablanca, travaille avec les équipementiers sur leur plan qualité. Leur mission est de détecter le potentiel des fournisseurs locaux, en commençant notamment par les pièces volumineuses pour lesquelles le transport est très coûteux.
Quelle appréciation portez-vous sur le tissu de la sous-traitance automobile marocain ?
Les sous-traitants marocains ne sont certes pas au niveau de leurs homologues européens, néanmoins, nous avons déjà effectué les premières cotations, en particulier sous l'angle qualité et sous l'angle économique. Les résultats de ces cotations sont très encourageants. Nos équipes d'auditeurs les aident dans leurs démarches afin de relever le défi Logan. Je peux vous dire qu'aujourd'hui, les équipementiers marocains sont au niveau auxquels étaient les fournisseurs roumains un an avant le démarrage du projet L90. Une chose est sûre : nous n'admettons aucune concession pour ce qui est de la qualité du produit. La Logan qui sera assemblée à la Somaca aura le même niveau de qualité que celles qui sont fabriquées aujourd'hui dans l'usine de Pitesti en Roumanie et demain au sein des sites Logan situés en Russie, en Colombie et en Iran.
Quels sont les chantiers que vous avez entrepris à la Somaca depuis la signature du contrat ?
Dans l'esprit des gens, Somaca est une petite usine qui assemble plusieurs véhicules de différentes marques à partir de pièces CKD. Cette vision va changer, nous avons d'ailleurs effectué des aménagements spécifiques visant à accroître la compétitivité de l'usine. Nous avons déplacé la tôlerie dans des bâtiments périphériques de l'usine, nous avons amélioré le département peinture, refait l'ensemble de l'atelier de montage… . Les moyens déployés par Renault à la Somaca sont identiques à ceux dont disposent les usines européennes du Groupe.
Comment ont été financés ces investissements ?
La Somaca a réalisé les investissements capacitaires qui sont de l'ordre de 5 millions d'euros. Pour tout ce qui est spécifique, Renault a investi près de 25 millions d'euros.
Il ne faut pas oublier tout l'aspect formation du personnel. Renault ne badine pas là-dessus, pour fédérer tout le monde autour de sa culture d'entreprise, caractérisée par la performance et la dextérité des opérateurs. L'accomplissement du projet passe d'ailleurs par l'embauche de près de 400 personnes supplémentaires qui rejoindront progressivement les 700 employés travaillant déjà à la Somaca.
Est-ce que vous avez une idée arrêtée sur le prix de revient de ce véhicule ?
Evidemment, nous disposons de toutes ces données. Les écarts de prix par rapport à la Roumanie se situent essentiellement au niveau du transport des pièces volumineuses et dans une moindre mesure au niveau du coût de montage de la Somaca. Par ailleurs, nous sommes en train de mener une étude, dont les résultats seront arrêtées à la fin du mois, pour effectuer une comparaison entre le ratio coût de fabrication/coût de transport entre les sourcing marocain et roumain. Cela nous aidera à déterminer le sourcing optimal visant à sélectionner le site industriel qui alimentera certains marchés d'Europe occidentale.
Cela veut dire que la Logan marocaine a des chances d'être exportée en Europe occidentale ?
C'est un challenge ! Du côté du gouvernement et de la Direction de Projet, la volonté y est, mais ça ne suffit pas. Aujourd'hui, question tarifs, la voiture coûtera plus cher au Maroc qu'en Roumanie. Avant de penser à exporter des véhicules du Maroc vers l'Europe, il faut d'abord atteindre les objectifs de compétitivité. Pour cela, il faut augmenter l'intégration locale et la performance de la Somaca. Aujourd'hui, le coût du montage de l'usine approche les 25% du prix de revient, ce qui est plus élevé que ce qui se fait en Roumanie. La troisième condition est de satisfaire au niveau de qualité imposé par la Direction de la Qualité du groupe Renault. On a mis les moyens en place justement pour arriver à cet objectif. Pour le moment, aucune décision n'a été prise dans ce sens.
Quel est l'état d'avancement du projet Logan au Maroc ?
L'année dernière, nous avons effectué d'importants travaux à la Somaca. Au mois de décembre, l'usine a fabriqué deux prototypes de la Logan, en utilisant les moyens manuels existants. Les moyens définitifs ne seront opérationnels qu'au mois de février. La prochaine étape importante est le 15 février, puisqu'on va effectuer ce qu'on appelle l'ENVU (Entrée du véhicule dans l'usine). C'est un accord qui est donné par la Direction de la Qualité du groupe Renault, qui vient constater que tous les moyens industriels sont en place pour sortir les premiers véhicules de mise au point. Jusqu'au 31 mars, une cinquantaine d'unités seront assemblées. Ce seront des voitures de pré-série pour lesquelles on nous donnera l'accord de conformité avec les normes qualité Renault. Au 31 mai, nous devrons recevoir l'accord définitif de fabrication, suite à quoi nous pourrons démarrer la production du véhicule en série. A partir de l'accord de fabrication et jusqu'à l'accord de commercialisation, mi-juillet, les véhicules seront affectés directement au réseau pour une commercialisation prévue courant juillet.
Est-ce que le montage de Kangoo continuera à la Somaca ?
Oui. Ce véhicule est fabriqué dans trois usines dans le monde : en France en Argentine et au Maroc. Après l'entrée en fabrication du modèle remplaçant Kangoo en France, une question se posera : quel site accueillera la poursuite de la fabrication de l'actuel Kangoo ? Il s'agit là d'un marché important que nous prenons dès maintenant en considération. Il nous faut montrer que l'on est capable d'être performant pour gagner cet autre défi.


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