Plateforme d'information des pays du Sahel – INFO AES : L'Algérie attaque Washington pour son soutien à la marocanité du Sahara... Une escalade diplomatique révélatrice de l'isolement du régime algérien    Nasser Bourita tient une série de rencontres au Congrès américain    Cyberattaque contre la CNSS : la CNDP met en garde contre l'usage illégal des données fuitées    Net-Pharma Hub envisage la création d'un écosystème pharmaceutique au Maroc    Sahara : l'appel grandissant à la dissolution de la Minurso, perçue comme un reliquat d'un ordre onusien en échec    Vidéo. Création d'emplois, soutien aux entreprises, code pénal..., les chantiers du RNI    Ahmed El Bouari s'enquiert des préparatifs du 17ème SIAM    Malgré la menace des tarifs douaniers : la mondialisation poursuit son expansion face aux vents du protectionnisme    Standard Chartered étudie les possibilités d'une implantation au Maroc    Moins de 3 000 titres apportés à l'offre publique d'achat sur EQDOM à l'initiative de Saham Finances, la SGMB et Investima    SM le Roi et le Président des Philippines se félicitent à l'occasion du 50e anniversaire des relations bilatérales    1⁄4 CAN U17 : Aujourd'hui, Lionceaux vs Bafana Bafana : Horaire ? Chaînes ?    CAN U17 : Burkina Faso vs Zambie, l'autre quart de finale de ce jeudi    Basket African League : Le Fath, va-t-il tenir face aux Rivers ce soir ?    Témara: Inauguration du Centre interactif d'éducation routière et distribution de radars mobiles au profit des corps de contrôle    Alerte météo. Fortes pluies parfois orageuses vendredi et samedi dans plusieurs provinces    Dakhla Hospitality Group dévoile son nouveau projet résidentiel exclusif    L'OMS lance les toutes premières lignes directrices sur le diagnostic, le traitement et les soins de la méningite    Organisé par « Actions@Village », vibrant hommage à Dr. Leila Mezian Benjelloun au Cercle Royal Gaulois de Bruxelles    Bouskoura : Inauguration du premier complexe cinématographique de type "Ciné Boutique"    Le Maroc mis à l'honneur au Festival du livre de Paris    JO de Los Angeles 2028 : 351 épreuves et un quota initial de 10.500 athlètes avec une majorité de femmes    Togo. Le changement climatique, un frein durable au développement    Afrique. L'essor du marché hôtelier    Cyberattaque et contestation politique : le gouvernement d'Akhannouch sous tension ?    Fès. SAR le Prince Moulay Rachid visite le Mausolée Moulay Idriss Al Azhar à l'occasion de la circoncision de leurs Altesses les Princes Moulay Ahmed et Moulay Abdeslam    Présidentielle au Gabon. L'OIF déploie une mission électorale    Les prévisions du jeudi 10 avril    Cours des devises du jeudi 10 avril 2025    Dakhla Hospitality Group dévoile son nouveau projet résidentiel exclusif    À Rhamna, 62,7 hectares expropriés pour la LGV Sud : l'Etat redessine le corridor ferroviaire national    Le Prince Moulay Rachid au mausolée Moulay Idriss pour la circoncision des Princes Moulay Ahmed et Moulay Abdeslam    À Rabat, 73 200 m2 cédés pour un nouvel hôpital universitaire psychiatrique    Algérie et la comédie des communiqués répétés : un nouvel épisode du syndrome de la "diarrhée des déclarations" !    Nucléaire iranien - Araghchi: contre toute "solution militaire" Netanyahu: l'option militaire est "inévitable"    Livre : Lino fait vibrer les buts, les hertz «Et Alors !»    Palestine : Le Premier ministre britannique critique la reprise des frappes israéliennes    Nomination des membres de la Commission de soutien à la numérisation, à la modernisation et à la création de salles de cinéma    FICAM 2025 : Un casting toon'tastique !    Hopitalisé, Mohamed Choubi a besoin d'une greffe de foie    Nostalgia Lovers Festival : Le grand retour de la pop culture à Casablanca    Moroccan female boxers celebrated for World Championship success in Serbia    Microsoft licencie Ibtihal Aboussad après son indignation du rôle de l'IA à Gaza    Parlement : Des partis de l'opposition demandent une séance de solidarité avec la Palestine    France : Rachida Dati épinglée pour 420 000 euros non déclarés    WFS Rabat 2025: Le Mondial-2030 s'inscrit dans une dynamique de développement alliant l'économique et le social    Warner Music MENA signe trois figures majeures de la scène urbaine marocaine : Dizzy DROS, Snor et Kouz1    Warner Music MENA boosts Moroccan rap scene with Dizzy DROS, Snor, and Kouz1 signings    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un fléau persistant
Publié dans La Gazette du Maroc le 13 - 12 - 2004


Violence conjugale
Avec l'adoption du nouveau Code de la famille en février dernier, le Maroc franchissait une étape importante dans l'évolution du statut de la femme. Evolution, certes, mais certains problèmes sociaux sont difficiles à enrayer, et le spectre insidieux de la violence conjugale continue à hanter toutes les couches de la société marocaine.
Depuis le 6 février dernier, le Maroc s'est pourvu d'un nouveau Code de la famille, qui vient donner davantage de droits aux femmes. Puisqu'il s'agit d'un pas considérable vers l'égalité des genres, on pourrait s'attendre à ce que les femmes s'en trouvent de moins en moins victimes de violence. Difficile de savoir si le nouveau code de la famille a déjà contribué à raréfier les cas de violence conjugale, mais il semblerait que de plus en plus de femmes violentées décident de sortir de l'ombre. "Il y a eu une augmentation [du nombre de cas] après le discours royal sur la nouvelle Moudawana", explique Fatima Ferdous, coordonnatrice du Centre d'écoute et d'orientation juridique et de soutien psychologique pour femmes victimes de violence. "La violence existe depuis toujours", explique-t-elle, "mais l'espoir d'un changement a poussé plus de femmes à chercher une solution", précise-t-elle. Toutefois, les effets immédiats de la nouvelle Moudawana ne seraient pas que bénéfiques. "Certaines femmes ont même commencé à subir des violences immédiatement après l'annonce de la Moudawana", affirme Mme Ferdous.
Un fléau aveugle
Certains hommes, interprétant la nouvelle législation comme une atteinte à leurs droits, ont tout simplement décidé de se défouler sur leur femme, affirme-t-elle. Certains des cas traités par le centre d'écoute sont ceux de femmes ayant décidé de chercher de l'aide après le premier signe de violence. Toutefois, dans d'autres cas, 10, 20, voire 30 ans ont dû s'écouler – souvent dans la peur et la honte – avant que la victime ne décide d'agir pour mettre fin à l'abus. Mme Ferdous indique d'autre part que toutes les tranches d'âge sont touchées, et que la violence "traverse toutes les classes sociales". Une étude réalisée auprès des femmes ayant fait appel au centre a permis d'identifier différentes raisons pour lesquelles les victimes hésitent à se confier. D'abord, le "poids des traditions" joue un rôle important, des comportements violents sont même souvent admis comme faits "habituels" et "normaux".
La peur de se retrouver en situation financière précaire, ou de provoquer la vengeance du conjoint, figurent aussi parmi les raisons citées.
Soutien psychologique, un pas difficile
Les effets de la violence sont bien entendu physiques, mais surtout psychologiques. On parle souvent de dépression, d'anxiété, certains cas conduisant même à des tentatives de suicide, à l'isolement social, à la toxicomanie ou encore à l'alcoolisme. Malgré les difficultés morales auxquelles sont confrontées les victimes de violence conjugale, la majorité d'entre elles hésitent à faire appel à l'aide de psychologues. "On essaie de les convaincre de rencontrer des psychologues", explique Mme Ferdous. "C'est aux femmes de décider si elles désirent ou non faire appel aux services juridiques et psychologiques", ajoute-t-elle en précisant que plus de 80% sont encore réticentes à l'idée de rencontrer un psychologue. Des réactions du genre " vous croyez que je suis folle?" démontrent bien que la nature de l'aide psychologique est encore mal connue auprès des victimes de violence. Pourtant, les résultats sont clairement visibles, soutient Mme Ferdous, et les bénéfices sont indiscutables. "Il y a un grand changement", explique-t-elle, "on le voit immédiatement sur son visage, dans sa façon de s'habiller".
Le soutien psychologique permet ainsi aux femmes d'effectuer un grand travail au niveau de l'estime de soi, et de reprendre goût à la vie, ajoute Mme Ferdous. Avec les moyens mis en œuvre par diverses organisations au niveau national, de plus en plus de femmes décident de dénoncer la violence dont elles sont victimes, mais un travail énorme reste à faire avant que le fléau ne soit enrayé.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.